Le plus grand défi de la sécurité nationale arabe réside dans la dispersion des pays arabes. En effet, la majorité de l’élite politique arabe a une vision particulière en ce qui concerne les faits et l’avenir. Une vision qui va de pair avec ses intérêts personnels sans prendre en considération les intérêts de tous les pays arabes. Cela a permis à d’autres de pouvoir diviser les pays arabes en petits Etats. D’ailleurs, ceux-là sont là jusqu’à tenter de détruire les puissances arabes qui sont toujours en place comme en Libye, en Irak, en Syrie et au Yémen.
Entre les conflits internes et le fait de faire venir des mercenaires, les uns se sont donné le droit d’intervenir dans les affaires internes d’autrui. Là, l’ennemi commun est devenu moins visible et il a commencé à avoir plusieurs d’autres appellations. Malgré cela, il faut savoir qu’au cours de l’histoire, l’ennemi était commun et connu. Et, tout le monde l’avait nommé volontairement « ennemi commun ».
Or, la Ligue arabe, en dépit de sa création en 1945, n’a pas pu créer une sécurité nationale arabe commune. D’ailleurs, elle n’a pas pu préserver la sécurité des pays de manière séparée (chaque pays à part). Ainsi, le résultat était de sorte que les pays arabes ont commencé à s’effondrer les uns après les autres. Et, la Ligue arabe tantôt observait, tantôt dénonçait. C’est alors que nous avons assisté à la chute de l’Irak, de la Syrie, du Liban, du Yémen. Aujourd’hui, certains pays parmi eux ont commencé à se rétablir. Mais d’autres sont encore entre le marteau et l’enclume des conflits internes et des ingérences étrangères. Des ingérences qui ont atteint un degré jamais vu : faire venir des mercenaires, les payer généreusement, pour qu’un vestige d’empire contrôle les affaires internes de certains membres fondateurs de la Ligue arabe. Et, les mercenaires ont commencé à menacer avec leurs armes les pays du voisinage qui se caractérisent par la stabilité. Une vraie tentative de déstabiliser la sécurité arabe et à porter atteinte à leurs intérêts.
Au cours des dernières décennies, la Ligue arabe s’est montrée impuissante à cristalliser un Conseil de défense arabe commun, il n’a pas pu voir le jour, en dépit des accords conclus en 1950. Et, de même, la Ligue arabe n’a pas pu réaliser la complémentarité économique. Alors, les accords sont devenus de simples papiers, sans aucune valeur avec le temps.
Et les pays arabes n’ont pas pu réaliser ce que les pays européens ont déjà réalisé sous forme de réconciliation et de coopération. Un exploit européen malgré les différences culturelles et linguistiques.
Et l’union des intérêts leur a permis de réaliser une sécurité nationale européenne. La guerre entre l’Irak et le Koweït était le début du conflit arabe, qui a été suivi par tant d’autres marqués de tribalisme et de division.