Clin d’œil
Par : Samir Abdel Ghany
Les méthodes artistiques sont dans une impasse et ne répondent plus aux besoins de cette époque. J’espère que la spontanéité sera la nouvelle école artistique qui exprimera la spiritualité de l’homme dans l’époque de la technologie et de la science. Si l’art s’expliquait, ce ne serait pas de l’art, mais plutôt de la science.» Voilà comment l’artiste peintre Dandarawi décrit ses œuvres. Ses toiles apportent ainsi une réponse satisfaisante à la question bien connue : l’art est-il pour l’art ou pour le public ? « La spontanéité est l’art de tous et je suis content de l’art que je présente ». L’artiste poursuit en disant :« Je pratique le plus haut niveau de créativité avec simplicité et spontanéité, cette méthode artistique recherche en moi une véritable créativité liée à l’histoire et au patrimoine, ainsi qu’à la folie du moment. C’est ainsi que s’est présenté l’artiste Dandarawi.
Ce Haut-Égyptien, qui n’a pas abandonné son dialecte, ses coutumes et ses traditions. Il continue à vivre toujours en Haute-Égypte et pratique l’art dans un esprit d’amateur passionné. Il crayonne toujours et improvise sans se poser des questions car le dessin automatique fait partie de son quotidien. Son nom est Ahmed Abdel Wahab Hamdan Ali… Il est né à Qena en 1980. Diplômé en beaux-arts de Louxor, département de graphique, division animation et art du livre en 2002 avec mention, distinction dans le projet de fin d’études.Il a travaillé comme chef du département des beaux-arts de la branche culturelle de Qena en 2003.Il a fait des études supérieures à l’Académie des Arts du Caire, 2010.Il est également chercheur en patrimoine populaire, à l’Atlas du Folklore. Il dessine des caricatures, des animations et illustre des livres pour enfants.Je suis avec impatience son dessin sur sa page Facebook, il a une présence étonnante et une capacité à apporter de la joie dans mon cœur… il pratique l’art comme s’il jouait, ses lignes sont spontanées, simples et impeccables. En contemplant ses œuvres, on a l’impression qu’il a une mémoire visuelle qui n’a pas quitté les lieux.Il a un œil sur l’histoire et le patrimoine, et malgré ses études universitaires… il a su conserver avec brio son sens de la spontanéité, et Dieu lui a donné une présence qui le fait pénétrer dans le cœur sans demander la permission.
Dandarawi a participé à toutes les expositions de la Société égyptienne de dessin animé et a participé également à des concours internationaux. Il a pu exceller dans l’art du portrait caricatural. Il a une personnalité distinctive qui peut être facilement reconnue parmi des milliers de dessins animés. Ce qui est beau dans l’art du Dandarawi, c’est qu’il semble spontané, mais l’artiste a pu atteindre ce niveau grâce à un travail acharné, une pratique continue et en préservant l’énergie spirituelle qui remplit le cœur et l’esprit de l’artiste. Sa connexion avec son patrimoine populaire et son rapport au lieu en font de ses tableaux un chef d’œuvres exceptionnels. Les dessins de Dandarawi ressemblent à une pièce jouée par un joueur de rababa, leurs rythmes sur le papier ressemblent au son du tambourin associé à la danse dans le sud. Ce qui nous plonge dans un état de joie et de tristesse.Dandarawi espère organiser une exposition au Caire ou à la Bibliothica Alexandrina afin que le public amateur d’art puisse découvrir sa créativité distinguée. Comme a réussi le célbère poète Abdel Rahmane El Abnoudy, c’est pourquoi, il est en quête d’une place sous le soleil de la créativité.