La trêve dans la bande de Gaza a expiré hier vendredi, l’armée israélienne reprenant raids aériens et tirs d’artillerie et le Hamas palestinien recommençant à tirer des roquettes vers Israël.
Dès les premières explosions, alors que le gouvernement du Hamas faisait état d’une frappe aérienne ayant tué six personnes à Rafah (sud), des milliers d’habitants ont repris la route des hôpitaux et des écoles devenus camp de fortune pour les déplacés, ont constaté des journalistes de l’AFP à travers la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du mouvement islamiste a fait état peu après de 32 morts, dont des enfants, dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
Dans la nuit pourtant, une nouvelle fois, d’intenses tractations avaient eu lieu pour une nouvelle reconduction de la trêve en vigueur depuis le 24 novembre entre Israël et le Hamas dans le petit territoire palestinien. Mais hier matin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hamas d’avoir “violé l’accord” et “tiré des roquettes” vers Israël. L’armée israélienne a envoyé des messages sur les téléphones des habitants de certains quartiers de la ville de Gaza (nord), ainsi que des villages bordant la frontière avec Israël dans le sud, les exhortant à “partir immédiatement” car elle allait mener “des attaques militaires dures”.
Jeudi soir, huit otages israéliens avaient été libérés par le Hamas, et trente prisonniers palestiniens par Israël, dans le cadre d’un accord de trêve entré en vigueur vendredi dernier, portant sur l’échange d’otages contre des détenus et sur l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée.
Cet accord, négocié par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis, qui garantissait une “trêve temporaire” à Gaza, a expiré à 05h00 GMT et n’a plus été prolongé comme ce fut le cas au cours des derniers jours, et en Israël, les autorités ont immédiatement réinstauré l’interdiction aux écoles d’ouvrir sans un abri aux normes. Israël estime qu’environ 240 personnes avaient été prises en otage et emmenées dans la bande de Gaza lors de l’attaque sanglante menée par le Hamas en Israël le 7 octobre. Cette attaque a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles à cette attaque, Israël a promis d’”anéantir” le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, pilonnant le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre qui a duré jusqu’au début, le 24 novembre, d’une trêve de quatre jours plusieurs fois prolongée jusqu’à hier vendredi.