Le prophète se fit connaître au sein de son peuple, avant même d’être prophète, pour sa véracité et sa fidélité. Il était surnommé chez eux « Al-Amîn », qui signifie : le digne de confiance. Un tel surnom ne pouvait être attribué qu’à celui qui était parvenu au plus haut degré de véracité et d’honnêteté sans compter d’autres nombreuses qualités, selon islamhouse.com.
A tel point que même ses ennemis attestaient de cela. Observons donc Abû Jahl. Celui-ci, malgré toute sa haine envers le prophète (e) et le fait qu’il le traite de menteur, savait pertinemment qu’il disait vrai. Et c’est pour cela que lorsqu’un homme l’a interrogé en lui disant :
– « Est-ce que Muhammad est véridique ou est-il un menteur ? ».
– Il dit : « Ne dis jamais cela ! Par Allah, Muhammad est assurément véridique, il n’a jamais menti, ne serait-ce qu’une seule fois. C’est seulement que si les Banû Qusaiy s’emparent de l’étendard de guerre, des provisions des pèlerins, des clés de la Kacbah et de la prophétie, que restera-t-il aux autres descendants de Quraysh ?! »
Observons aussi Abû Sufyan, qui était, avant sa conversion, parmi les plus haineux envers le prophète. Lorsqu’Héraclius l’interrogea :
– « L’accusiez-vous de mensonge avant qu’il ne dise ce qu’il a dit ? ».
– Abû Sufyan dit : « Non ».
– Héraclius dit alors : « Je t’ai demandé si vous le suspectiez de mensonge avant qu’il ne dise ce qu’il a dit, tu m’as répondu que non. Ainsi j’ai su que s’il [ne s’autorisait pas] le mensonge envers les gens, il ne serait pas du genre [à se permettre de] mentir sur Allah ».
Quant à Khadîjah, lorsque lui vint le prophète, en tremblotant de peur et en disant : « Couvrez-moi ! Enveloppez-moi ! », et ce à cause de la toute première révélation qu’il avait reçue dans la grotte de Hirâ’. Elle lui dit alors : « Par Allah, rassure-toi ! Allah ne t’humiliera jamais ! Tu entretiens les liens de parenté, et tu ne dis que la vérité… »
Ibn Abbâs rapporte que : « Lorsque le verset suivant descendit : { Et avertis les gens qui te sont le plus proches }, le prophète s’en alla vers le mont Safâ puis monta à son sommet et cria de toutes ses forces : « Ya Sabâhaaah ! » Ils dirent : « Mais qui est-ce ? » puis se regroupèrent autour de lui. Il leur dit alors : « Voyez-vous si je vous informais qu’une armée de l’autre côté de la montagne venait vous combattre, me croiriez-vous ? ». Ils dirent : « Bien sûr, nous n’avons observé de toi que la vérité ». Il dit : « Je vous avertis alors d’un dur châtiment !».
C’est l’honnêteté du prophète et sa véracité qui faisaient que les polythéistes de Quraysh bafouillaient dans leurs arguments contre lui. Ils l’accusaient tantôt de sorcier et menteur, tantôt de poète, ou encore de devin, ou même de possédé ; et ils se disputaient à ce sujet, car ils savaient que le prophète était irréprochable et innocent de tous ces attributs disgracieux et ces surnoms déplaisants.
Observons An-Nadhr Ibn Al-Hârith. Alors qu’il avait dépassé toutes les limites dans l’offense du messager d’Allah, il dit un jour aux Quraysh :
– « Ô peuple de Quraysh ! Par Allah ! Une chose vous est parvenue, rien de semblable ne vous a éprouvés de la sorte auparavant. Muhammad était certes un jeune homme parmi les plus raisonnables et pondérés d’entre vous, le plus honnête, et le plus digne de confiance. [Il grandit auprès de vous] jusqu’à parvenir à l’âge de raison, puis il vous vint avec ce qu’il dit et voilà que vous le [qualifiez de] sorcier ? Non, par Allah, il n’est pas un sorcier ! Vous le qualifiez de devin ? Non, par Allah, il n’est pas un devin ! Puis vous le qualifiez de poète, de possédé… », et il ajouta : « Ô, peuple de Quraysh ! Regardez plutôt de votre côté, une affaire grandiose vous est parvenue ! ».