Pour lutter contre le dérèglement climatique, l’automobile électrique doit rapidement remplacer la voiture à moteur thermique.
Révolution pour les constructeurs européens, cette accélération va aussi boule-verser les équilibres sociaux, rapporte Le Monde dans son édition publié le 2 Août 2021.
Invention française, fierté allemande, l’automobile est dans le collimateur de Bruxelles. Le 14 juillet, la Commission européenne a présenté sa feuille de route pour révolutionner ce secteur plus que centenaire. Dans le cadre du pacte vert, les véhicules à moteur thermique seront interdits de commercialisation dès 2035. Cette accélération de plus de cinq ans du calendrier a peu de chances d’être contestée politiquement, y compris en Allemagne, où les inondations ont tragiquement mis l’accent sur les dégâts du dérèglement climatique.
L’offensive de la Commission est justifiée. Si l’on admet l’urgence, alors il faut s’attaquer sérieusement aux deux principales sources d’émissions de gaz à effet de serre en Europe : les trans-ports et la production d’électricité (sauf en France, du fait du nucléaire).
Les voitures particulières sont responsables de près des deux tiers des émissions de CO2 du secteur des trans-ports.
Le virage paraît d’autant plus logique que, avec la voiture électrique, la solution existe. La plu-part des constructeurs ont déjà pris les devants.
Ils vont dépenser des dizaines de milliards d’euros pour se passer en dix ans du moteur à essence inventé en 1886 par Carl Benz.