Le 6 octobre n’était pas seulement la journée de la traversée de la défaite à la victoire, c’était également le jour de l’unification institutionnelle historique dans l’histoire du peuple égyptien. Ce jour demeure une leçon importante sur la valeur de l’unification entre l’armée, la diplomatie, et les services d’intelligence. Tous étaient unis avec le peuple égyptien pour transformer le spectre de la défaite qui s’est étendu sur six ans en une victoire imminente sous un seul étendard : la volonté égyptienne qui est devenue le mot de passe des citoyens de cette chère patrie. Ces citoyens qui se sont toujours unifiés face à tout danger contre leur pays.
Ainsi, ont-ils réalisé tout ce que les autres pensaient impossible. C’est que les Egyptiens savent vaincre l’invincible. Ceux qui ne comprennent pas et qui ne connaissent pas la valeur de cette volonté, ne pourront imaginer la robustesse et la force des Egyptiens. Ceux qui ne comprennent pas sont ceux qui certes sont incapables de voir clairement les faits et n’ont pas une bonne connaissance de l’histoire, ni de la valeur des hommes. 1967 n’était pas une défaite, car elle va demeurer pour les Egyptiens un incident injuste et une exception dans l’histoire de l’institution militaire égyptienne.
Dans l’arrière-fond, il y avait des tentatives internationales pour gommer nos convictions et nos esprits et pour nous faire croire que l’Egypte est devenue une dépouille sans le moindre signe de vie, un cadavre incapable d’agir. Ils ont tenté avec la plus grande arrogance de réécrire l’histoire de l’Egypte avec un autre dialecte et sans notre volonté indomptable qui a toujours pu tracer des miracles. L’Egypte, peuple et armée, ne sera jamais une dépouille sans le moindre signe de vie comme ils l’ont imaginé et comment ils ont menti au monde entier sur l’image de cette patrie.
Or, celle-ci a finalement tracé la vérité et a pu grâce à un plan stratégique et un homme au cœur patriotique dire qu’il n’y a pas d’impossible. L’injustice infligée à l’Egypte devait se dissiper et elle s’est transformée en victoire de la volonté de l’Etat égyptien. Une victoire qui était l’égale de l’arrogance mondiale, nos forces ont réalisé un choc qui a fait que le temps s’est arrêté de s’écouler. En vérité, le mot de passe pour lancer les forces aériennes égyptiennes vers leurs cibles dans la profondeur de la rive Est était «choc», un mot qui a secoué le monde entier et qui a fait savoir que l’Egypte ne connaît pas l’impossible. Un mot qui était le portail de la victoire.
La volonté de l’Egypte est éternelle, nul ne le comprendra. Une volonté qui a pu unifier toutes les composantes de la société et qui a fait irruption encore une fois le 30 juin après une nouvelle injustice lorsque des forces mondiales ont soutenu et même financé l’organisme terroriste des Frères Musulmans pour parvenir au croyant, croyant que l’Etat égyptien n’est pas plus qu’un cadavre. Comme le 6 octobre 1973, le 30 juin 2013 avait pour objectif de sauver la patrie.
Ceux qui ont pensé que l’Egypte s’est effondrée en 1967 et qui ont été surpris de la revoir pleine de vie en 1973 sont eux-mêmes ceux qui ont pensé que c’est la fin en 2012 et qui ont été surpris de voir le peuple s’élançait dans la bataille de l’Etat ou le non-Etat.
Ceux qui ne sont pas conscients de l’Etat égyptien ne seront pas épargnés par l’histoire. En effet, la volonté égyptienne a réussi en octobre et en juin. Aujourd’hui, l’Egypte a établi des projets gigantesques sur le sol du Sinaï pour annoncer la fin des années de la négligence. Telle est l’histoire, son titre : « La volonté de l’Egypte ».
Al-Akhbar : Amr Al-Khayat