Par: Alia Abou El-Ezz
Bahor Labib Ekladius, né en 1905 au Caire, reste une figure emblématique dans le domaine de l’égyptologie. En tant que premier Égyptien à maîtriser les hiéroglyphes après les avoir déchiffrés, il a ouvert la voie à de nombreuses découvertes fascinantes sur la civilisation ancienne de l’Égypte. Son parcours académique remarquable, ainsi que ses contributions significatives à la compréhension des anciennes écritures égyptiennes, lui ont valu une renommée mondiale.
Fils de Labib EKladius, un éminent égyptologue, Bahor Labib a été initié dès son jeune âge aux mystères de l’histoire ancienne de l’Égypte. Son père, l’un des premiers Égyptiens à apprendre les hiéroglyphes auprès d’égyptologues français, a grandement influencé son cheminement académique. Sous la tutelle de son père, Bahor Labib a acquis une connaissance approfondie des langues anciennes et des méthodes de recherche archéologique. Après avoir obtenu son baccalauréat, Bahor Labib a poursuivi ses études à la faculté de droit. Cependant, son intérêt pour l’archéologie l’a conduit à rejoindre également la nouvelle faculté d’archéologie. Confronté à un dilemme lors des examens finaux, Bahor Labib a fait le choix audacieux de se consacrer entièrement à l’archéologie, une décision qui s’est avérée être un tournant décisif dans sa carrière.
Son dévouement et son talent exceptionnel lui ont permis d’obtenir son doctorat de l’Université Frederick William en 1934, faisant de lui le premier Égyptien à décrocher un tel diplôme en antiquités égyptiennes. Cette réalisation remarquable a jeté les bases de sa carrière prolifique dans le domaine de l’égyptologie.
Bahor Labib a ensuite été nommé chef de la Commission de l’UNESCO pour la traduction des manuscrits de ceux qui connaissent Dieu, une reconnaissance de son expertise inégalée dans le domaine des langues anciennes et de la traduction des textes sacrés. En outre, il a été choisi pour diriger la Commission internationale pour l’étude des manuscrits, témoignant ainsi de sa réputation mondiale en tant qu’expert de premier plan dans son domaine. En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles à la préservation et à la compréhension du patrimoine culturel égyptien, Bahor Labib s’est vu décerner la médaille d’or de l’empereur Hailé Sélassié. Cette distinction prestigieuse souligne l’impact durable de ses travaux et son influence sur la communauté internationale des égyptologues.
Aujourd’hui, l’héritage de Bahor Labib Ekladius continue d’inspirer les chercheurs et les passionnés d’histoire ancienne à travers le monde. Sa vie et son œuvre témoignent de son dévouement inébranlable à l’étude et à la préservation du riche héritage culturel de l’Égypte ancienne, laissant un héritage durable dans le domaine de l’égyptologie.