Mini-dossier
L’Egypte a esquissé au monde, un agenda de lutte contre la corruption, notamment après que l’Autorité du contrôle administratif a présidé cette 9e session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption, organisée à Charm Al-Cheikh et ayant clôturé vendredi ses travaux.
Tous les concernés par ce dossier étaient présents, représentant plusieurs pays du monde et institutions internationales de lutte contre la corruption.
Avec l’annonce par Hassan Abdel Chafi, président de l’Autorité du contrôle administratif, la clôture de ladite Conférence, les observateurs ont commencé à analyser les effets et recommandations de cet événement, jugé comme le plus grand dans le domaine de lutte et surtout de la prévention de la corruption dans le monde.
L’Egypte a ainsi présenté un agenda transfrontalier, comme estiment les analystes, pour renforcer le développement durable et surtout pour une remise contre la corruption, via la probité, pour ainsi garantir la stabilité politique et économique.
La tenue de ladite Conférence est intervenue parallèlement à la célébration en Egypte de la Journée de lutte anti-corruption. L’Egypte étant un des premiers pays à ratifier la Convention des Nations Unies à ce propos en décembre 2003, partant de sa conviction de l’importance de la conjugaison des efforts internationaux pour prévenir les pratiques de corruption.
Avant 2014, l’Egypte ne possédait pas de stratégie ou de plan de lutte contre la corruption qui sévissait dans l’organe administratif de l’Etat et qui s’était étendu pour toucher plusieurs secteurs privés. Mais immédiatement, après l’accession du Président Abdel Fattah Al-Sissi au pouvoir, il a levé haut le slogan de la lutte contre la corruption et notamment de sa prévention, par le biais d’une stratégie nationale lancée le 9 décembre 2014, à partir du siège de l’Autorité du contrôle administratif.
Garantir la bonne performance des fonctionnaires
Cette stratégie de lutte et de prévention est née d’une volonté politique affichée par les plus hautes autorités et par son dirigeant, le Président Al-Sissi, pour ainsi mettre en oeuvre la clause 218 de la Constitution et qui stipule le fait de l’engagement de l’Etat à lutter contre la corruption. La loi détermine les autorités et les organes de contrôle qui en sont responsables. Et ces derniers s’engagent à coordonner entre eux pour renforcer les valeurs de probité et de transparence, afin de garantir la bonne performance des fonctionnaires publics et de sauvegarder le fond public.
De 2014 à 2018, l’Egypte a fait de grands pas réussis à ce propos. Elle a donc réussi à établir une définition claire et juste de la corruption, de ses raisons et des critères de son évaluation. Plusieurs défis ont fait face à ladite stratégie, rendant difficile la réalisation de ses objectifs.
Il faut aussi parler des axes principaux sur lesquels est fondée la stratégie de lutte contre la corruption, et qui se résument dans la promulgation de législations et statuts remédiant aux problèmes et aux maintes formes de la corruption, au sein de l’appareil administratif. Parmi ces législations, figurent la loi sur le service civil et celle sur la prévention du conflit d’intérêts.
Concrétiser les mécanismes de transparence et probité
Les différents organes de contrôle et dispositifs juridiques possèdent désormais les outils susceptibles d’éradiquer la corruption et d’enraciner l’intolérance à l’égard de cette dernière, en valorisant les principes de transparence et de probité au sein de l’appareil administratif de l’Etat.
Le Président Al-Sissi a ensuite lancé la 2e stratégie de lutte contre la corruption 2019-2022, pour remédier à tous les enjeux recensés au cours de la première stratégie. Parmi les objectifs réalisés figure notamment la création d’une Autorité du contrôle administratif efficace, qui assure les services publics de qualité et qui concrétise les mécanismes de transparence et de probité dans les instances publiques.
La structure législative a été également modernisée et développée pour lutter efficacement contre la corruption, en modernisant les procédures juridiques et ainsi réaliser la justice rapide et immédiate, ainsi qu’en réactivant la coopération internationale et régionale dans le domaine de prévention de la corruption, avec la participation des organisations de la société civile et du secteur privé.





