Des navires américains croisent en mer de Chine. Plus silencieusement, Pékin avance ses pions dans une région que la Maison Blanche considère comme son « arrière-cour » : l’Amérique latine. Après avoir tenté de revenir dans le giron de Washington, les gouvernements conservateurs du sous-continent, élus à partir du milieu des années 2010, découvrent que les États-Unis sont un allié exigeant, et peu généreux, publié par Le Monde Diplomatique dans son édition d’octobre 2021.
En décembre 2020, la Corporation financière pour le développement (DFC), une agence américaine de financement, débarque en Équateur avec, dans ses valises, un « nouveau modèle » d’accord-cadre destiné aux pays latino-américains. Celui-ci consiste en l’octroi d’un prêt de 3,5 milliards de dollars (2,9 milliards d’euros) pour « aider » Quito à rembourser la « dette prédatrice » contractée auprès de Pékin une douzaine d’années auparavant.