Après les années Trump, la visite du président américain suscite l’espoir et l’enthousiasme de ses alliés du Vieux Continent. Comme une rock star, ou presque. Le président américain Joe Biden a atterri au Royaume[1]Uni, pour la première étape d’une tournée sur le Vieux Continent qui s’est achevée après par une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Genève, dit RFI dans son édition publiée le 17 juin 2021.
Dès le premier instant de l’accession au pouvoir, le Président Joe Biden a mis devant ses yeux de se débarrasser de l’héritage de son prédécesseur, Donald Trump, à l’exception du slogan “America First” ou “l’Amérique est la première”. Cela était évident lors de la première tournée européenne de Biden, qui comprenait sa rencontre avec les dirigeants du Groupe des Sept et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), et s’est terminée par son sommet avec le président russ Vladimir Poutine. La tournée de Biden a porté un message clair au monde, à savoir que l’Amérique restera la première, mais sans isolement, ni hostilité ou insultes injustifiées envers le monde.
Il l’a démontré en revenant à l’Organisation mondiale de la santé et à l’Accord de Paris sur le climat, alors qu’il s’engageait à faire don d’énormes quantités de vaccin anti-Coronavirus pour soutenir les pays les plus pauvres, mais après avoir d’abord rassuré que les États-Unis traverseraient la zone de danger.
Il a également promis un retrait rapide d’Afghanistan, ignorant tous les avertissements internes et internationaux selon lesquels il pourrait céder la place à des organisations terroristes, ou le déclenchement d’une guerre dangereuse avec des conséquences dans l’un des plus grands foyers de conflit au monde. Il a jeté son dévolu sur l’énorme quantité de pertes financières et humaines que l’Amérique a subies dans une guerre qu’aucun espoir de gagner.
De plus, la politique de Biden envers la Russie et la Chine n’ignore pas l’hostilité historique à leur égard, mais il se rend également compte qu’il n’y a pas de place pour la confrontation. Cette visite se voulait un signal du retour des USA sur la scène internationale.
Un retour très espéré par les Européens qui ont obtenu une amélioration de leurs relations avec Washington sur le plan commercial avec pour commencer cette trêve de cinq ans dans le conflit vieux de plus de 17 ans entre les deux géants de l’aéronautique que sont Boeing et Airbus.
Quant à la Russie, Trois heures et demie d’échanges, une rapide poignée de main, des conférences de presse séparées… Le sommet Biden-Poutine s’est déroulé comme prévu, mercredi 16 juin, sur les bords du lac Léman, à Genève. Les échanges ont été « constructifs », assurent les présidents américain et russe. Concrètement, les deux dirigeants se sont mis d’accord pour un retour à leur poste de leurs ambassadeurs respectifs.