
Le ministre de l’Aviation civile a entamé la mise en œuvre de la stratégie nationale visant à renforcer le rôle du secteur privé dans la gestion et l’exploitation des aéroports égyptiens. Il a annoncé l’ouverture officielle du dépôt de candidatures pour les consortiums et entreprises spécialisés souhaitant se qualifier en vue de sélectionner un partenaire stratégique chargé de la gestion, de l’exploitation et du développement de l’aéroport international de Hurghada, conformément aux plus hauts standards de transparence et d’efficacité.
Ce programme s’inscrit dans la stratégie de l’Etat visant à élargir la participation du secteur privé et à améliorer la qualité des services aéroportuaires selon les technologies et normes internationales les plus récentes. Il intervient également dans le cadre du programme de privatisations lancé en juin 2023, avec l’appui de la Société financière internationale (IFC).

L’objectif est de rehausser la qualité des services destinés aux passagers et de répondre à la croissance continue du trafic aérien et touristique. L’Egypte prévoit d’accueillir 30 millions de touristes d’ici 2030, dans un contexte marqué par un net rebond du secteur.
Le ministre de l’Aviation civile, Dr Sameh Al-Hefni, a indiqué que le choix de l’aéroport international de Hurghada comme première phase du programme se justifie par son rang de deuxième aéroport du pays en termes de trafic, ainsi que par son rôle majeur dans l’accueil du tourisme international et le soutien de l’économie de la mer Rouge.

Il a souligné que le développement de l’aéroport constitue une étape clé pour améliorer l’efficacité opérationnelle, accroître la capacité d’accueil et attirer davantage de vols internationaux.
Le ministre a insisté sur le fait que la participation du secteur privé vise à améliorer la performance opérationnelle et la qualité des services, tout en maintenant la pleine propriété publique des infrastructures, le rôle du partenaire se limitant à la gestion, au développement et à l’exploitation selon des règles strictes. Il a ajouté que cette démarche s’inscrit dans un programme global de modernisation des aéroports, le secteur de l’aviation civile étant un pilier essentiel du développement économique et de l’attractivité des investissements.
Selon les données de la Société égyptienne holding des aéroports et de la navigation aérienne, présidée par l’ingénieur Aiman Arab, les aéroports égyptiens ont accueilli en 2024 plus de 50 millions de passagers et près de 400 000 vols, reflétant une croissance soutenue de la demande sur le transport aérien.
L’aéroport de Hurghada a enregistré les meilleures performances opérationnelles du pays, avec 10,5 millions de passagers durant l’exercice 2024–2025, soit une hausse de 22 % par rapport à l’année précédente.

Al-Hefni, a tenu une réunion au siège du ministère, dans la nouvelle capitale administrative, avec une délégation de la Société financière internationale (IFC) conduite par le directeur régional pour l’Afrique du Nord, Cheikh Omar Kamel Sylla, et le directeur des services de conseil pour les partenariats en Afrique, Mounir Firozi.
La réunion s’est déroulée en présence de la secrétaire permanente du ministère, Amani Metwaly, et du président de la Société égyptienne des aéroports, le commandant Wael Al-Nachar, ainsi que de représentants des ministères du Plan, du Développement économique et de la Coopération internationale. Les discussions ont porté sur les dernières étapes des études techniques et réglementaires du projet de partenariat portant sur l’aéroport de Hurghada, et sur l’achèvement des documents de l’appel à qualification (RFQ).
Le ministre a réaffirmé que l’Etat adopte une vision intégrée pour renforcer la participation du secteur privé dans le développement des infrastructures et l’exploitation de plusieurs aéroports, afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle, maximiser les retombées économiques et accroître la compétitivité du réseau aéroportuaire égyptien. Il a rappelé que ces partenariats se limitent à la gestion, l’exploitation et le développement, sans aucune atteinte à la souveraineté nationale sur les actifs.
De son côté, le directeur régional de l’IFC, Cheikh Omar Kamel Sylla, a salué la coopération avec l’aviation civile égyptienne, affirmant l’engagement de l’IFC à fournir une expertise internationale permettant de garantir des études solides et d’appuyer les efforts visant à élargir la participation du secteur privé. Il a souligné que l’aéroport de Hurghada représente l’une des opportunités les plus prometteuses de la région, offrant des perspectives économiques élevées.
Le Premier ministre, Dr Moustafa Madbouli, a également reçu le ministre de l’Aviation civile pour suivre les dossiers de travail du ministère. Il a réaffirmé la volonté de l’État de moderniser le secteur du transport aérien, de renforcer les infrastructures et d’améliorer les systèmes de gestion et d’exploitation des aéroports, dans le but d’élever durablement la qualité des services.
Le Premier ministre a également fait le point sur l’avancement du dossier de l’ouverture de la gestion et de l’exploitation des aéroports au secteur privé, ainsi que sur les efforts visant à attirer davantage d’investissements locaux et étrangers dans ce secteur prometteur.
Il convient de rappeler que le gouvernement avait annoncé en mars dernier le lancement d’une coopération avec la Société financière internationale (IFC), chargée de fournir l’appui-conseil pour les programmes de partenariat public-privé dans le secteur des aéroports. L’IFC prépare actuellement une stratégie intégrée pour la mise en place de partenariats dans plusieurs aéroports égyptiens et agit en tant que conseiller principal pour le projet de partenariat de l’aéroport de Hurghada, deuxième aéroport du pays et première plateforme ciblée dans ce nouveau programme.





