Al-Chorbagui : La cause palestinienne, au centre des priorités de l’Etat égyptien
Le général Al-Doueiri : La question palestinienne, un enjeu de sécurité nationale pour l’Egypte
Dans le cadre de ses rencontres consacrées aux grandes questions nationales, l’Autorité nationale de la presse (ANP), présidée par l’ingénieur Abdel Sadeq Al-Chorbagui, a organisé hier mercredi matin une table ronde intitulée : « La cause palestinienne et la crise actuelle à Gaza ».

Parmi les intervenants figuraient le général Mohamed Ibrahim Al-Doueiri, ancien directeur adjoint des services généraux de renseignement et aujourd’hui directeur adjoint du Centre égyptien de réflexion et d’études stratégiques, ainsi que plusieurs présidents de conseils d’administration d’organes de presse publics, des rédacteurs en chef et des experts du dossier palestinien. Les participants ont échangé autour d’une question centrale : « Que se passera-t-il le lendemain à Gaza ? » et ont étudié les scénarios possibles.

A l’ouverture du débat, Abdel Sadeq Al-Chorbagui a salué le parcours remarquable et l’expérience du général Al-Doueiri, expliquant que la tenue de ce débat illustre la volonté de l’ANP de lancer une large sensibilisation aux enjeux actuels, face à un environnement saturé de rumeurs. Il a insisté sur l’importance de donner la parole à des experts capables de rétablir les faits et d’éclairer l’opinion publique, rappelant que la cause palestinienne demeure au cœur des priorités de l’Egypte.
Le général Al-Doueiri a exprimé sa satisfaction d’être présent à l’Autorité nationale de la presse, aux côtés de figures éminentes du journalisme, et a remercié Al-Chorbagui pour l’organisation de cette rencontre à un moment crucial. Y étaient également présents : le vice-président de l’Autorité, Alaa Thabet, les membres Amr Al-Khayyat, Ossama Abou Bacha et Sameh Mahrous ; la secrétaire générale Marwa Al-Sissi ; le conseiller juridique Adel Bireik ; le conseiller pour l’investissement et les projets Dr Ahmed Mokhtar ; ainsi que Walid Abdelaziz, président de la société Akhbar Al-Youm pour l’investissement.

Le débat a été animé par le journaliste Hamdy Rizq.
Le général Al-Doueiri a rappelé avec force que la question palestinienne relevait de la sécurité nationale égyptienne et que l’Egypte avait toujours soutenu la Palestine, tant sur le plan territorial qu’humain. Et Al-Doueiri de souligner que Le Caire aborde ce dossier avec réalisme et pragmatisme et intensifie constamment ses efforts, aux échelles régionale et internationale, pour appuyer la cause palestinienne.
Evoquant la situation actuelle, il a détaillé les démarches visant à mettre fin à la guerre et à empêcher le gouvernement israélien de réoccuper les territoires. Il a affirmé que l’Egypte avait multiplié les contacts avec toutes les parties concernées pour parvenir à un cessez-le-feu, en cherchant en parallèle à rapprocher les factions palestiniennes afin de mettre fin aux divisions et préparer la mise en place d’une solution à deux Etats. Il a précisé que l’Egypte travaillait sur plusieurs fronts – technique, sécuritaire et politique – pour élaborer une feuille de route pour « l’après » à Gaza, en avançant de manière concrète et méthodique.

Concernant les rumeurs de déplacement forcé, Al-Doueiri a affirmé que la position égyptienne avait été claire, ferme et communiquée à toutes les parties influentes : rejet total de toute tentative de liquidation de la cause palestinienne. Il a rappelé que la Cisjordanie et Gaza constituaient les deux piliers de l’Etat palestinien et a mis en garde contre l’expansion coloniale sans précédent en Cisjordanie.
Au terme des discussions, il a réaffirmé que la solution à deux Etats était la seule voie pour rétablir la stabilité dans la région et que la poursuite du conflit ne ferait qu’attiser les tensions. Il a ajouté que l’Egypte agissait selon une vision nationale lucide et sincère, sous la direction du président Abdel Fattah Al-Sissi, pleinement consciente des enjeux de sa sécurité nationale et prête à faire face à toutes les éventualités.