
Les cendres de la guerre se déposent au fond des consciences pour en surgir sur les murs, avec des appels à l’aide, des soupirs et des gestes progressifs à travers la dichotomie noir et blanc, dignes du chagrin enfoui.
Les bombardements ne leur ont laissé que du charbon de bois pour façonner leur réalité, qu’ils allument pour cuisiner, ou une braise qui enflamme la colère et l’art entre les paumes de l’artiste palestinienne Menna Hamouda – 21 ans – qui teinte de la couleur de la combustion volcanique et de la poussière.

L’imagination de la caméra du photographe palestinien Mohammed Al-Thalathiini a ajouté, avec habileté et ingéniosité, de la profondeur au champ des peintures dans de nouvelles dimensions. C’est comme si la jeune fille portait du pain à l’intérieur du cadre du tableau entourée de mains essayant de la tuer ou de dévorer sa maigre nourriture. Une incarnation vivante de la tragédie de la faim.