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Home Dossier

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels

par Le progres Staff
December 2, 2024
in Dossier
L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 1 - Le Progrès Egyptien
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L’artisanat égyptien, véritable trésor culturel, se distingue par son héritage intemporel qui traverse les âges. Des siècles de savoir-faire transmis de génération en génération ont façonné une multitude de métiers manuels, chacun porteur d’une histoire unique et d’une identité fort ancrée dans l’esprit de ces ouvriers au doigté exceptionnel. Des potiers aux tisserands, en passant par les cuivreurs, les maroquiniers, les bijoutiers ou les fabricants de bambou, ces talents exceptionnels continuent de défier le temps, alliant traditions ancestrales et innovations contemporaines. Dans ce dossier, Le Progrès Egyptien explore la richesse de l’artisanat égyptien, son rôle essentiel dans la préservation de la culture locale et son impact sur l’économie nationale.

La poterie, l’expression parlante de l’argile !

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 3 - Le Progrès Egyptien

Ils sont fiers de leur métier qu’ils perçoivent comme une expression vibrant la terre. Les potiers-céramistes préparent d’abord la terre qu’ils vont modeler. Ces artisans pétrissent la terre, en les observant on a l’impression de voir masser un corps pour le relaxer. Leurs mouvements pleins de minutie et de maîtrise donnent en fin de compte vie à de magnifiques œuvres d’art.

Par : Hanaa Khachaba

A force de pétrir la terre constituée de matières argileuses à la main, les potiers la préparent afin d’obtenir une pâte malléable, plus facile à tourner. Ils réalisent l’ensemble du travail à la main avant de poser la pâte sur le tour pour donner à l’objet la forme désirée. Il existe plusieurs techniques de façonnage : le modelage avec les doigts et quelques instruments (spatules, racloirs et stylets) ; le tournage à l’aide d’un tour ; le coulage de la matière dans des moules…A l’aide de leur tour et de leurs outils, ils décorent leur poterie avant de la faire cuire à une température adaptée pour vitrifier la pâte et fixer les couleurs ou l’émail. Après le séchage, la cuisson se fait dans un four à bois, à gaz ou électrique, de petite ou grande dimension, à plus ou moins forte température. Le raku, par exemple, est une technique qui consiste à cuire rapidement entre 900 et 1050°C, puis à défourner brutalement pour créer un choc thermique qui fait craqueler l’émail.Après la cuisson, le potier peut encore appliquer différents procédés pour finir d’embellir ses créations : peinture, vernis, émail, sérigraphie, filetage, polissage… Les décors sont réalisés par la pose de décalcomanies ou par la sérigraphie pour les fabrications en série. Les produits de grande valeur sont décorés à la main. Une activité qui se décline en plusieurs spécialisations : décor au pinceau, filetage et brunissage de l’or, polissage… Autre facette du métier : la fabrication de moules de coulage pour la réalisation de pièces en série.Le village de Tunis, au Fayoum, est particulièrement célèbre pour sa production de poterie et son artisanat. Il est reconnu pour ses artisans potiers qui produisent une variété de pièces en argile, allant des pots et des plats aux objets décoratifs. La poterie de ce village est caractérisée par ses couleurs vives et ses motifs uniques.L’artisanat de poterie joue un rôle clé dans l’économie locale. Les artisans travaillent souvent en famille, et leur production est vendue sur les marchés locaux, ainsi qu’à des touristes qui visitent la région. Le village de Tunis attire un nombre croissant de touristes qui viennent découvrir l’artisanat local, participer à des ateliers de poterie et explorer la beauté naturelle du Fayoum, y compris du lac Qarun.Le village organise parfois des événements culturels et des festivals qui mettent en avant l’artisanat local et la culture égyptienne, offrant une expérience immersive aux visiteurs.

Bamboutier, oui c’est un métier !

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 5 - Le Progrès Egyptien

Le bambou a été utilisé par l’homme très tôt dans son histoire. Très solide, il s’avère résistant même dans les conditions les plus extrêmes. En Egypte, son exploitation fut majeure dans de nombreux domaines tels que la construction, la cuisine, ou encore dans la vannerie. On a aussi rapidement envisagé de l’utiliser dans l’alimentation et comme médicament.

Par : Nermine Khattab

Cette omniprésence amena rapidement les artistes à envisager son usage comme base à leurs créations.Berceau de l’art et de l’esthétique, l’Egypte a trouvé depuis les temps des aïeux dans la tige d’ « Al Khayzoran », bambou en arabe, un accessoire et un ornement raffiné satisfaisant à tous les goûts. Il suffit de faire le tour des rues d’Al-Fostat ou du Vieux-Caire, fief de ce type d’artisanat, pour découvrir comment le bambou fait partie prenante de l’art islamique. De nos jours, autant de ménages les privilégient aux meubles traditionnels qui ne prêtent rien de spécial aux domiciles. Si vous pensez à changer le décor de votre balcon, terrasse ou jardin ajoutant une touche de qualité exotique, légère, différente et originale, le bambou serait la meilleure sélection. Ça paraîtra comme roi garnissant chaque coin.Un commerce qui ne meurt jamaisAyant des doigts de fée et extrêmement doués, l’artisan égyptien se surpasse en tout lieu et en tout temps. La fabrication du bambou constitue pour lui « la seule chose qui le rattache à la vie ». Ses ancêtres lui ont légué ce métier artisanal dont le roi est cette tige ligneuse. Am Ibrahim, artisan de bambou depuis plus de 57 ans, nous éblouit par sa dextérité en raccordant les lattes de bambou. Ce métier souffre cependant du manque d’une main d’œuvre bien qualifiée. « Notre commerce ne meurt pourtant jamais tant que les touristes restent épris du décor oriental et des antiquités. Les hôtels de luxes et les cafés huppés s’empressent en effet à en acheter pour leur faire plaisir », explique Am Ibrahim. Il lâche en soupirant : « Toutefois, cela ne veut point dire que cette activité est toujours en vogue étant donné trop liée à la floraison du mouvement touristique ». Et notre artisan poursuit : « Durant les quelques dernières années où le tourisme était à ses plus bas niveaux, que Dieu ne préserve de tels jours, le commerce était tellement dormant que l’on n’arrivait même pas à payer les ouvriers ». Il s’interroge : « Mais que ferons-nous face à ce défi qui nous vient des pays producteurs de bambou ? ». Am Ibrahim affirme que c’est le problème le plus gênant qui se dresse devant le confectionneur du bambou en Egypte. « C’est comme si nous avancions au milieu d’un nuage noir, il faut se battre pour s’en sortir. Voilà, on lutte pour pouvoir survivre et que ce commerce continue, bien debout, pour pouvoir le transmettre d’une génération à l’autre », dit-il. Fournisseurs prépondérants de la matière brute, vu les vastes forêts massives d’al-khayzoran, le Singapore et l’Indonésie haussent les prix du bois et se lancent dans la confection réduisant ainsi la chance devant le produit égyptien qui, malgré tout, tente de se réserver une place avancée dans la fabrication des produits en bambou.

L’arabesque islamique, unique et distincte

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 7 - Le Progrès Egyptien

L’arabesque est une forme de décoration artistique composée de « décorations de surface basées sur des motifs linéaires rythmiques de feuillages en volutes et entrelacés, de vrilles » ou de lignes simples, souvent combinées avec d’autres éléments. Une autre définition est « l’ornement foliaire, utilisé dans le monde islamique, utilisant généralement des feuilles, dérivées de demi-palmettes stylisées, qui étaient combinées avec des tiges en spirale ». L’arabesque se compose généralement d’un seul motif qui peut être carrelé ou répété sans couture autant de fois que souhaité.

Par : Soha Gaafar

Le terme « arabesque » est utilisé systématiquement comme terme technique par les historiens de l’art pour décrire uniquement les éléments de décoration trouvés dans deux phases : l’art islamique à partir du IXe siècle environ et l’art décoratif européen à partir de la Renaissance. Les arabesques et les motifs géométriques de l’art islamique sont souvent considérés comme issus de la vision islamique du monde. La représentation d’animaux et de personnes est généralement déconseillée, ce qui explique la préférence pour les motifs géométriques abstraits.Un symbolisme intégréL’art des arabesques se décline en deux modes. Le premier mode rappelle les principes qui gouvernent l’ordre du monde. Ces principes incluent les éléments de base qui rendent les objets structurellement solides et, par extension, beaux. Dans le premier mode, chaque forme géométrique répétitive est associée à un symbolisme intégré. Par exemple, le carré, avec ses quatre côtés équilatéraux, symbolise les éléments de la nature tout aussi importants : la terre, l’air, le feu et l’eau. Sans aucun des quatre, le monde physique, représenté par un cercle qui inscrit le carré, s’effondrerait sur lui-même et cesserait d’exister, apprend-on du site hisour.com.Le deuxième mode est basé sur la nature fluide des formes végétales. Ce mode rappelle la nature féminine de la vie. En outre, après examen de nombreux exemples d’art des arabesques, certains diront qu’il existe en fait un troisième mode, celui de la calligraphie islamique.Un art ou une science ?L’arabesque peut être considérée à la fois comme un art et une science. L’œuvre d’art est à la fois mathématiquement précise, esthétiquement agréable et symbolique. En raison de cette dualité de la création, la partie artistique de cette équation peut être subdivisée en œuvres d’art profanes et religieuses. Cependant, pour de nombreux musulmans, il n’y a pas de distinction ; toutes les formes d’art, le monde naturel, les mathématiques et la science sont considérées comme des créations de Dieu et donc comme le reflet de la même chose : la volonté de Dieu exprimée à travers sa création. En d’autres termes, l’homme peut découvrir les formes géométriques qui constituent l’arabesque, mais ces formes ont toujours existé auparavant en tant que partie de la création de Dieu.Bagdad, la ville nataleL’arabesque islamique a probablement été inventée à Bagdad vers le Xe siècle. Elle est apparue pour la première fois comme un développement distinctif et original de l’art islamique dans des panneaux de marbre sculptés à cette époque. Ce qui rend l’arabesque islamique unique et distincte des décorations végétales d’autres cultures et sa correspondance infinie et le fait qu’elle peut être étendue au-delà de ses limites réelles. L’arabesque s’est développée à partir des traditions de longue date de l’ornementation à volutes végétales dans les cultures reprises par les premières conquêtes islamiques. L’art islamique primitif, par exemple dans les célèbres mosaïques du VIIIe siècle de la Grande Mosquée de Damas, contenait souvent des motifs de volutes végétales, dans ce cas par des artistes byzantins dans leur style habituel. Les plantes les plus souvent utilisées sont des versions stylisées de l’acanthe, avec son accent sur les formes feuillées, et de la vigne, avec un accent tout aussi marqué sur les tiges enroulées. L’évolution de ces formes vers un type islamique distinctif fut achevée au XIe siècle, ayant commencé au VIIIe ou IXe siècle dans des œuvres comme la façade de Mshatta.Au cours du processus de développement, les formes végétales devinrent de plus en plus simplifiées et stylisées. Les vestiges relativement abondants de reliefs en stuc des murs des palais (mais pas des mosquées) de Samarra abbasside, la capitale islamique entre 836 et 892, fournissent des exemples de trois styles, bien que plusieurs d’entre eux puissent apparaître sur le même mur, et leur séquence chronologique n’est pas certaine.

A la découverte de la magie nubienne

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 9 - Le Progrès Egyptien

Tandis que nous entendons le chuchotement des ruissellements du Nil adoucissant les rochers dans ses profondeurs, caressant les îles et les plages qu’il embrasse, les palmiers se balancent avec élégance lorsqu’ils sont caressés par de douces brises du sud, comme pour saluer ceux qui en prennent consciencieusement soin. Les oiseaux colorés sur les saules gazouillent joyeusement, complétant la symphonie de l’eau avec leur pourpre, inspirant les Nubiens à chanter des mélodies éternelles et des chansons qui ont égayé leur vie pendant des milliers d’années.

Par : Marwa Mourad

Pendant ce temps, les filles et les femmes peignent des décorations de couleurs vives sur les parois de leurs maisons qui expriment la civilisation dans laquelle elles ont vécu depuis l’Antiquité. Là, des hommes sont assis sous les arbres sur des nattes tissées, jouant au Sija (Senet), le plus ancien jeu du monde, qui a été joué pendant au moins 5500 ans, et chantant leurs chansons éternelles de continuité et de bonheur, mélangées à des applaudissements au rythme de leurs cœurs heureux.C’est l’atmosphère charmante qui imprègne la créativité et le talent artistiques dans l’âme de chaque enfant nubien depuis sa naissance. C’est l’environnement – chéri et protégé par ses habitants depuis la préhistoire – qui inspire les Nubiens à écrire et à partager des vers, des poèmes et des histoires, à composer des mélodies et des chansons toujours nouvelles qui sont chantées et appréciées par les jeunes et les moins jeunes.C’est l’environnement qui a inspiré les filles et les femmes à faire preuve de créativité dans la décoration de leurs maisons de manière pittoresque. Dans cette communauté autonome, les femmes s’assoient ensemble pour fabriquer des objets d’artisanat et des ustensiles attrayants à base de feuilles de palmier.La société nubienne repose sur des principes moraux inébranlables d’honnêteté, de sincérité, de compassion et de miséricorde, de gentillesse, de bon traitement, d’hospitalité généreuse et d’affection mutuelle qui ont créé l’ambiance idéale pour l’évolution d’un art d’une splendeur et d’une richesse inégalées pour exprimer et dépeindre le monde le plus heureux.On dit que dans chaque foyer nubien, on trouve au moins un musicien, un chanteur, un poète ou un écrivain et un peintre. L’art n’atteint sa portée et sa magnificence que lorsqu’il est partagé avec plaisir par le public, lorsqu’il se caractérise par le groupe et se fait grâce à la participation émotionnelle de chacun, lit-on sur artofnubia.com.C’est pourquoi la tradition nubienne de tout partager – de la nourriture à la connaissance en passant par le chagrin et la joie – donne naissance à plus d’artistes que dans toute autre communauté. C’est pourquoi en Nubie tout est accompli, créatif et beau, les coutumes, les traditions, les joies et le bonheur nubiens, même leur nourriture est tout art, créativité, partage et beauté, et c’est pourquoi l’art nubien est si attrayant et fascinant.Les outils en pierre trouvés dans la vallée du Nil Nubien à Kaddanarti (Soudan du Nord) ont mené les scientifiques à conclure que la région située entre la ville égyptienne d’Assouan et la capitale du Soudan, Khartoum, était habitée pendant au moins 700 000 ans, et que ces premiers habitants ont progressivement établi la première civilisation et ont diffusé leurs connaissances dans la péninsule arabe, au Moyen-Orient, en Asie et en Europe.Ils ont progressivement amélioré ces outils en pierre oldowayens , conduisant à une industrie appelée le « complexe nubien », comme les outils datant d’il y a 70 000 ans trouvés près de Halfa et de Qastal (à Assouan), qui témoignaient du développement progressif des arts et métiers anciens. Elle a été suivie par la production d’outils et d’ustensiles en os, en bois, en ivoire et en coquille et par la fabrication de poteries depuis 13000 Av. JC.Les peintures et gravures rupestres de la région d’Abou Simbel témoignent de la splendide représentation de personnes et d’animaux peints et sculptés il y a 10 000 ans.Cette noble culture nubienne a précédé les fameux pharaons d’Egypte, et ce sont des artistes et sculpteurs nubiens talentueux qui ont développé et initié les bases de l’ère pharaonique, offrant au monde un patrimoine culturel, artistique, architectural et scientifique stupéfiant et inégalé.Puisant dans des racines solidement implantées dans le riche sol de l’histoire, de l’art, de la culture et du patrimoine anciens, les artistes nubiens d’aujourd’hui sont les fleurs. Non seulement l’art nubien suscite les sentiments de quiconque l’écoute ; il porte également un message. Les dessins sur les maisons et les objets nubiens témoignent de l’amour profond des Nubiens pour la vie, la beauté et la nature. Les poèmes et chansons nubiennes contiennent la profondeur signifiante et indiquant la sagesse et les conseils, renforçant les valeurs morales et idéales qui caractérisent la société nubienne. Depuis l’antiquité, les Nubiens chantaient lors de leurs déplacements et lorsqu’ils arrivaient à la périphérie d’un autre village, pour indiquer qu’ils étaient venus en paix.

“Al-Nahassin”, la capitale du cuivre au Caire fatimide

L’artisanat égyptien : Héritage et doigté intemporels 11 - Le Progrès Egyptien

Un vieux métier qui n’attire plus beaucoup de jeunes. Les batteurs de cuivre se font de plus en plus rares. alors qu’aujourd’hui, la clientèle passionnée de cuivre battu n’est plus abondante à cause du coût élevé du produit, ce qui rend les artisans plus réticents à continuer dans ce métier dont ils craignent l’avenir.

Par: Névine Ahmed

Dans l’une des ruelles sinueuses de Khan Al-Khalili, au quartier d’Al-Azhar au cœur du Caire fatimide, le fabricant d’outils et de décorations, maître Mohi Eddine Fahmi, est l’un des plus anciens artisans ou batteurs du cuivre. Plongé dans la fabrication d’un récipient en cuivre dans son petit atelier, il travaille tout concentré, malgré la chaleur. Le vieil artisan, qui travaille dans ce métier depuis de nombreuses années, lutte pour sauver son vieux atelier et son métier du risque de disparition.En fait, le quartier des artisans du cuivre regorge d’ateliers et d’échoppes spécialisés dans les objets en cuivre. Ce quartier raconte l’histoire de ce métier en Egypte, où les marchands de cuivre étaient implantés depuis l’époque fatimide, pour vendre et fabriquer des objets en cuivre.L’histoire de cette rue remonte à l’an 969, c’est-à-dire lors de la fondation du Caire fatimide, où les artisans façonnaient le cuivre pour fabriquer des ustensiles et des objets d’art en battant le cuivre, suivant donc plusieurs étapes, dont le tournage, le redressage, puis le soudage, le polissage et enfin la finition. Ce quartier a été, à travers l’histoire, la capitale de la fabrication du cuivre en Egypte, mais à présent il ne reste que quelques ateliers. Et il faut noter que ce métier est souvent héréditaire et est donc légué de père en fils.Les conditions de ce métier, qui lutte contre la disparition, ont changé. Il y a plusieurs années, un kilo de cuivre coûtait 20 LE, mais aujourd’hui, il dépasse les 300 LE. Cela a entraîné une augmentation des prix des produits en cuivre. Les artisans expliquent que plus d’un tiers de la matière première est utilisé durant le processus de gravure et que la quantité de cuivre utilisée varie selon le travail. Par exemple, un kilo de cuivre permet de produire un plateau ou un plat de 80 cm de diamètre, comme expliquent les travailleurs dans ledit quartier, soulignant que là, le coût de production dépasse les 1000 LE, tandis que le gain obtenu est faible en comparaison au temps passé pour accomplir le travail nécessaire pour la fabrication d’une seule pièce.Actuellement, le travail du cuivre est accompli avec des machines modernes et cela s’est répandu, ce qui a permis de réduire relativement les coûts, mais ces machines, regrettent les travailleurs, sont spécialisées dans la production d’objets en cuivre plats, sans les précisions ni les incrustations que vous pouvez trouver dans le travail manuel qui permet de produire des pièces artisanales de valeur inestimable et à admirer.

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