Le Monde
Editorial. L’Union européenne (UE) a appelé ses Etats membres, mercredi 18 août, par la voix de la commissaire aux affaires intérieures, à accueillir si nécessaire davantage de réfugiés afghans qu’ils ne l’envisagent, et à suspendre les expulsions vers l’Afghanistan des migrants déjà présents en Europe.
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies (HCR) demande de son côté «l’application pleine et entière du principe de non-refoulement», c’est-à-dire l’interdiction de renvoyer des Afghans vers des situations de danger, rappelant que les Etats ont «la responsabilité juridique et morale de permettre l’accès à leur territoire pour les personnes ayant fui l’Afghanistan en quête de sécurité, et de ne pas expulser les réfugiés», cela jusqu’au moment où «la situation de sécurité, l’Etat de droit et le respect des droits humains s’y seront suffisamment améliorés pour permettre des retours sûrs et dignes» (…)
L’UE, comme souvent, ne parvient pas à adopter une position cohérente sur la question migratoire.
Le Danemark, la Belgique et les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont une attitude très hostile à toute politique migratoire.
Et la Slovénie, qui préside actuellement l’UE, ne veut aucun débat sur l’asile ou sur l’immigration.