Par Samir Abdel Ghany
Le maître des peintres, le grand artiste Toughan, croyait qu’Abou Al-Azm était un conteur et dans chaque tableau, il racontait une histoire qui avait un début, un milieu et une fin. Il voyait en lui l’une des chansons populaires de la Haute Egypte où il y a toujours des héros parmi les gens joyeux. Avec joie, il se déplace partout sur la terre d’Egypte pour nous décrire ses conditions, comme s’il était un artiste enregistrant les sentiments des gens, leurs joies, les chagrins, et les moments de victoire et de défaite.












Le grand artiste Moustafa Hussein pensait que ses œuvres constituaient un ajout au journal Akhbar Al-Youm parce qu’elles présentent une image visuelle qui explique l’état de la société et reflète son image, et que nous devons présenter l’art aux gens d’une manière amusante, et le meilleur est Abu Al-Azm, sans grande surprise.
Le grand artiste Abu Al-Azm a écrit sur lui-même en disant : (Quant à mon art, je l’ai créé à partir de la société et de son histoire, avec ses coutumes, ses traditions et ses caractéristiques héritées des générations successives qui ont façonné nos vies. Mon attachement à la société dans laquelle je vis est une source dans laquelle je puise et m’inspire pour mes idées, afin que cela se reflète dans mes œuvres artistiques. Le bon art vient toujours de l’esprit de sa société. Comme on dit : L’universalité vient de la localité, et par la nature de mon éducation, mon intégration dès l’enfance dans ma société s’est faite les coutumes de sorte à ce que mon âme et ma conscience s’y mêlent. Ensuite, je prends plaisir à transposer la société dans mes œuvres.
Comme tous les Égyptiens, j’ai grandi en apprenant à aimer la société et la terre sur laquelle nous vivons. J’ai été très influencé par les événements de la vie quotidienne qui se déroulaient autour de moi, notamment les joies et les peines, les marchés, les anniversaires et les vacances. J’ai été inspiré par le cinéma, le théâtre, la musique, la littérature, le chant et tous les autres arts. J’ai grandi pour aimer la vie et surmonter ses difficultés avec des blagues et des plaisanteries, voire même de l’humour, donc mes dessins se caractérisent par une certaine exagération qui me fait sourire et ne déforme pas l’œuvre d’art.
Lorsque l’artiste expose à l’Université américaine, les visiteurs sont des étrangers. Chacun d’eux reste émerveillé devant cette belle performance et cette créativité sans précédent dans le monde arabe. Abu Al-Azm, né en 1958, est diplômé de la Faculté des Beaux-arts de l’Université d’Helwan. Il a travaillé pour le magazine Rosa Al-Youssef, Sabah Al-Khair, la Fondation Al-Akhbar, un magazine de dessins animés et le magazine Aladdin pour enfants. Il a voyagé pendant de nombreuses années pour travailler en Libye et en Arabie Saoudite. Il revient avec un répertoire visuel, organisant des expositions pour ravir le public et les amateurs de beaux-arts avec son mélange magique de beauté et de créativité.
Le grand caricaturiste Farouk Moussa dit de lui : “Mohsen Abu Al-Azm est l’un des rares artistes appelés “Ibn Balad” (une expression qui signifie un Égyptien authentique jusqu’à la moelle), et il est véritablement l’artiste du quartier égyptien, dont il a incarné les traits dans ses peintures avec le plus grand amour, y compris les nombreux détails et couleurs et le mouvement constant des personnages dont on peut presque entendre la voix. ” Mohsen Abu Al-Azm est un artiste unique. Ill s’est intégré à sa société et l’a exprimé avec amour, ce qui lui a permis de toucher les gens simples. J’ai personnellement vu ses œuvres accrochées dans certains cafés et magasins populaires. Un jour, je l’ai informé que son célèbre tableau, «Le chariot aux fèves», était collé par des livreurs sur leurs motos. Je le dis en toute sincérité : le grand artiste Mohsen Abu Azm mérite le Prix d’appréciation de l’État pour toutes ses œuvres passionnées et passionnantes.
Nous vous attendons le 18 janvier à l’Association des Passionnés des Beaux-Arts : Mohamed Nawar et Salah Bissar y seront.