Mettre fin une fois pour toutes au fléau de l’explosion démographique, est un objectif tant escompté pour l’émancipation et l’autonomisation de la femme.
C’est un engagement direct du président de la République en sa personne. Ceci dit, une gamme de mesures diverses et ciblées fut établie ainsi que des dizaines de campagnes de sensibilisation furent lancées pour que ce problème prenne fin. Tous les facteurs sont réunis pour que le nouveau projet de développement de la famille soit une réussite.
Une approche nouvelle pour un fléau ancien. C’est ainsi qu’on peut qualifier la nouvelle politique de l’Etat à l’égard du problème angoissant de l’explosion démographique. De nouveau, la question est à l’avant. Cette fois-ci, il ne s’agit pas seulement d’une prise de conscience du danger d’une démographie galopante et de ses conséquences, mais surtout d’une façon différente d’aborder le sujet. Eviter les erreurs du passé, élaborer une stratégie globale et radicale, changer les lois qui entravent l’autonomisation de la femme, lancer des mesures d’incitation et de motivation économique, opter pour un message médiatique plus intelligent… Une série de procédures sont au rendez-vous. Le tout dans un contexte d’une politique démographique qui repose sur la qualité de vie.
Un nouveau cri d’alarme est officiellement lancé. Le président de la République est déterminé à éradiquer le problème.
Chaque fille encouragée à rêver sans limites

L’Égypte, comptait 100 millions d’habitants en février 2020 et devrait atteindre environ 121 millions en 2030 si le même niveau de fécondité se maintient. La nouvelle politique de planning familial vise la réduction du taux de fécondité à deux enfants par femme, mais se heurte à l’idéal des familles : plutôt trois enfants que deux.
Dans ce cadre, Dr Maya Morsy, présidente du Conseil national de la femme, a participé à une séance intitulée « Autonomisation des femmes et égalité des sexes pour une population en bonne santé », dans le cadre des activités de la « Conférence mondiale sur la population, la santé et le développement » qui s’est tenue au Caire la semaine dernière.
‘’ L’autonomisation des femmes n’est pas seulement une question de droits. C’est la recette d’une population plus saine, plus dynamique et d’une société plus forte. Imaginez un monde dans lequel chaque fille est encouragée à rêver sans limites et chaque femme reçoit les outils nécessaires pour transformer ses rêves en réalité.
La femme au marché du travail stimule l’économie nationale
Elle a expliqué que l’autonomisation des femmes est le moyen le plus efficace permettant de réduire les taux de fécondité et d’atteindre une taille de population durable qui respecte les limites de la capacité de charge de la Terre. Habituellement, le nombre d’années qu’une femme consacre à l’éducation est lié au nombre d’enfants qu’elle aura au cours de sa vie.
Elle a noté que, selon le Fonds des Nations Unies pour la population, chaque dollar dépensé pour répondre aux besoins des femmes en matière de planification familiale génère des bénéfices de 120 dollars. Chaque personne supplémentaire sur notre planète entraîne une augmentation des émissions de carbone – et le nombre de victimes du changement climatique augmente surtout parmi les pauvres.
Elle a affirmé qu’en Égypte, comme l’a déclaré le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’autonomisation économique et l’indépendance des femmes grâce à une diminution des taux de fécondité et une augmentation de la participation au travail entraîneront une réduction du nombre de personnes pauvres de 3,8 millions dans le monde.
Elle a souligné que l’économie est fortement stimulée par l’entrée d’un plus grand nombre de femmes sur le marché du travail. En même temps, l’utilisation des services de planning familial entraîne une réduction du taux de fécondité, ce qui entraîne par la suite à un ralentissement de la croissance démographique pour conduire à la fin à une diminution du nombre d’enfants nés dans la pauvreté.
L’Égypte adopte une approche globale et met en place un système environnemental pour garantir la santé de la population.
« Il est temps de réécrire cette réalité, de libérer le potentiel inexploité des femmes et des filles et de leur ouvrir la voie vers un avenir plus brillant et plus équitable. L’Égypte jouit d’un cadre politique qui s’étend de la Constitution de 2014 à la Stratégie d’autonomisation des femmes 2030. Comme nous l’avons vu hier, les femmes sont les bénéficiaires et les actrices du changement dans la Stratégie nationale en matière de population 2030 qui a été lancée. » a ajoute Dr Maya.
Le projet de la famille améliore la qualité de vie des citoyens
Elle a souligné que l’autonomisation des femmes et la réalisation de l’égalité sont non seulement un devoir moral, mais aussi un devoir stratégique soutenu par la plus haute volonté politique en Égypte, le président de la République, ajoutant : Lorsque les femmes sont autonomisées, les familles se renforcent, les sociétés progressent et les nations prospèrent. Il s’agit d’un effet d’entraînement qui conduit à une population plus harmonieuse, plus saine et plus durable et à un avenir meilleur pour tous.
Elle a ajouté : L’Egypte a adopté le projet national pour le développement de la famille égyptienne, car il vise à améliorer la qualité de vie des citoyens, à améliorer leurs caractéristiques démographiques et à faire face à l’augmentation de la population. C’est aussi pour la première fois que l’État s’appuie sur le volet autonomisation économique des femmes.
Le président du Conseil a ajouté que l’autonomisation des femmes en général et l’autonomisation économique en particulier sont deux forces étroitement liées qui détiennent la clé du développement d’une société saine.