Si le caractère volcanique de Marko Arnautovic s’était apaisé, le buteur a un peu replongé en insultant un adversaire, mais l’Autriche, qui l’adore, comptait sur lui pour le match décisif contre l’Ukraine, hier lundi à Bucarest, pour son retour de suspension. Comme le sparadrap du capitaine Haddock, sa réputation est revenue coller aux doigts d’”Arnie”…
Une insulte malheureuse juste après le but du KO contre la Macédoine du Nord (3-1) envers Ezgjan Alioski lui a coûté le deuxième match, contre les Pays-Bas. Franco Foda, qui l’a défendu, a d’ailleurs assuré dimanche qu’il serait titulaire contre l’Ukraine. “Malheureusement, emporté par l’émotion, il a un peu sur-réagi”, a estimé le sélectionneur à propos de l’attitude de son joueur lors de la première rencontre. “Mais il a admis son erreur et s’est excusé auprès du joueur après le match et, plus important encore, il s’est excusé publiquement”, selon l’AFP.
En effet, Arnautovic est allé à Canossa après l’algarade: “Il y a eu des mots un peu chauds dans l’émotion du match pour lesquels je voudrais présenter mes excuses, spécialement auprès de mes amis de Macédoine du Nord et d’Albanie”, a-t-il écrit sur son compte Instagram. “Je ne suis pas raciste! J’ai des amis dans presque tous les pays et je suis pour la diversité”, a ajouté le joueur, d’origine serbe. Bien plus mûr à 32 ans, il s’était peu à peu débarrassé de cette pancarte d’enfant terrible. Il avait par exemple ému l’Autriche avant le tournoi, craquant en conférence de presse sur une question à propos de son confinement en Chine pendant la pandémie, lui qui joue au Shanghai IPG
“Je n’ai pas vu mes enfants ni ma famille pendant des mois, ce n’était pas facile”, a-t-il raconté. Puis l’émotion l’a emporté, il a plongé la tête dans ses mains, en larmes, consolé par Foda, qui lui a tapoté l’épaule. Mais l’incident avec Alioski a refait surgir son sulfureux passé.