Inauguration de 8 bâtiments archéologiques dans le Caire historique
Dans les rues du Caire historique se trouvent de nombreux bâtiments archéologiques inconnus de beaucoup de gens. Ce qui a poussé le gouvernement à changer cette conception à travers un projet axé sur l’exploitation de ces bâtiments à des fins d’investissement et d’activités touristiques d’une manière adaptée à la nature et à la taille de chaque monument.
Le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a inauguré 8 bâtiments archéologiques dans le Caire historique après leur restauration en coopération avec l’Agence américaine pour le développement international(USAID), à savoir la Zawiyah et le Sabil de Farag Ibn Barquq, le Sabil de Hassan Agha Goklian, le Sabil de Ruqayyah Dudu, le Sabil de Mustafa Sinan, l’Al-Gulshani Tekkeh, le Bimaristan Al-Muayyad Cheikh et la Takkiyat Ibrahim al-Gulshani au caire , la takkiyat de taki Eddine Al-Bistami, Bab Manjak al-Selehdar et Sabil al-Amir Shaykhu.
Les deux parties ont célébré le lancement du projet de gestion intégrée du tourisme culturel ou Integrated Management of Cultural Tourism (IMCT), financé par l’USAID et visant à attirer les touristes intéressés par une expérience unique.
De sa part, Seif Allah Hassanein, directeur du projet de gestion intégrée du tourisme culturel, souligne la nécessité d’une utilisation rationnelle des bâtiments nouvellement restaurés. « Nous avons vu que les bâtiments qui ont fait l’objet d’un aménagement et d’une réaffectation ont été mieux préservés» a-t-il ajouté
Parmi les plus grands bâtiments en cours de développement figurait le bâtiment du Bimaristan Al-Muayyad Sheikh, qui a accueilli la cérémonie d’ouverture des huit sites archéologiques après leur restauration. C’est le deuxième Bimaristan construit au Caire après le Bimaristan Al-Mansour Qalawun. Il était utilisé comme maison de retraite pour les personnes âgées et est resté inconnu et caché derrière une mosquée jusqu’à sa découverte par le Comité pour la préservation des antiquités arabes à la fin du XIXe siècle, alors qu’il fut construit en 1420.
Alors qu’il est envisagé d’utiliser le Bimaristan Al-Muayyad Sheikh pour établir des spectacles et des fêtes, certains experts du projet de gestion intégrée du tourisme culturel proposent d’utiliser l’hospice Taqi Eddine Al-Bistami comme espaces d’apprentissage de l’artisanat, d’ateliers artistiques. Ils suggèrent également d’exploiter le Sabil al-Amir Shaykhu dans le quartier d’Al-Hattaba, qui se trouve actuellement sur la route reliant la place de la Citadelle à la route Salah Salem comme une galerie d’art pour le pélerinage, et un observatoire. Le sabil est un type de bâtiment rare, car il est sculpté dans la pierre.
Il est prévu utiliser « Zawyia et Sabil Farag Ibn Barquq », construit en 1408, et faisant face au célèbre Bab Zuwayla, comme exposition pour la Khayamiya, car le sabil se trouve au milieu du célèbre quartier de Khayamiya au Caire. Le chemin est unique par son plafond en bois, auquel sont suspendues des stalactites, considérées par les innovateurs comme rares.
Les archéologues qui ont restauré Bab Mangak al-Silhdar ont déployé de grands efforts pour nettoyer le bâtiment de la rue Souq al-Silah et remettre l’ancienne porte dans son état d’origine.
Dr Khaled Chérif, adjoint du ministre du Tourisme et des Antiquités chargée de la transformation numérique, confirme que la stratégie de développement du Caire historique vise à prolonger la période de séjour des touristes au Caire de plus d’une nuit, ajoutant: « De nombreux touristes se contentent d’aller aux Pyramides de Guizeh et de visiter le musée Tahrir, puis de repartir vers d’autres villes.
C’est pourquoi nous essayons d’ouvrir de nouveaux horizons touristiques. Des travaux sont en cours pour ouvrir de nouveaux itinéraires touristiques comprenant un grand nombre de bâtiments archéologiques.
Par ailleurs, Dr Ibrahim Saber, gouverneur du Caire, a déclaré que « le projet de gestion intégrée du tourisme culturel exprime un changement dans l’approche du développement des sites archéologiques en coopération avec les principaux organismes internationaux pour parvenir au développement durable de ces sites et en tirer profit de ces zones touristiques qui jouent un rôle important dans le développement des activités culturelles, économiques, sociales et artistiques.
À son tour, Herro Garg,, l’ambassadrice des États-Unis au Caire, a souligné que « l’héritage culturel exprimé au Caire historique ne peut être nié, et cela prouve également que l’Egypte est la mère du monde ». Elle a ajouté que “le Caire historique est un secteur qui exprime les investissements touristiques égyptiens et les travaux de développement qui ont été réalisés et qui contribueront à faire de l’Egypte un pays compétitif en matière de tourisme culturel”, soulignant que “le gouvernement américain a fourni 140 millions de dollars pour préserver les antiquités égyptiennes”. »