Jeudi 10 juin une conférence de presse s’est tenue à la Haute Cour constitutionnelle égyptienne afin d’annoncer le lancement de la 5ème réunion du Caire des présidents des Cours et Conseils constitutionnels et des Cours suprêmes d’Afrique.
Selon le conseiller Dr Adel Omar Chérif,(photo) vice-président de la Haute Cour constitutionnelle et Secrétaire général de la 5ème réunion du Caire, la réunion aura lieu du 11 au 16 juin courant au Caire sous le haut patronage du président Abdel Fattah Al-Sissi, avec une participation d’environ 40 pays.
La réunion, poursuit-il, est dans le but de coopérer avec les pays africains pour évaluer et repenser les législations judiciaires et les lois à la lumière des changements et des défis auxquels le continent et le monde entier font face, dont le Covid-19 notamment. Au début de son allocution, le conseiller a passé en revue l’historique du rôle clé qu’a joué l’Egypte dans le continent noir et le soutien qu’elle a apporté aux pays du continent. Ces efforts égyptiens pour le bienêtre de l’Afrique continuent toujours et sont basés sur le principe que l’Egypte et les pays africains partagent un seul continent, un seul fleuve et ont un avenir commun.
Par conséquent, la coopération égypto-africaine est la voie à un avenir plus stable et plus florissant. C’est ainsi que la réunion du Caire pour les présidents des Cours constitutionnelles et des Cours suprêmes réaffirme une fois de plus l’importance de cette coopération. Parmi les réalisations des quatre précédentes réunions du Caire, figure la plateforme numérique judiciaire africaine et qui a été lancée suite aux recommandations des précédentes éditions. Celle-ci représente une des composantes les plus importantes de l’infrastructure judiciaire, des législations, Constitutions et lois unifiées en Afrique. L’engagement de l’Egypte envers le continent noir se cristallise dans sa participation active dans les sommets internationaux sur l’Afrique dans différents domaines, que ça soit écologique, économique, sécuritaire ou autres, outre le soutien qu’elle apporte aux projets de développement dans certains pays africains.
L’Egypte, selon Dr Chérif, est consciente que la prospérité et la stabilité du continent dépendent également de la lutte contre le terrorisme, alors que cette dernière demande une coopération dans le domaine juridique et constitutionnel. A cet égard, le conseiller a indiqué qu’une rencontre par visioconférence s’était tenue en février dernier afin de discuter des axes et thèmes qui seront abordés lors de l’actuelle réunion.
Lors de cette visioconférence, le président Al-Sissi a invité les présidents des Cours constitutionnelles et des Cours suprêmes à y prendre part. Quant aux axes de la 5ème édition, ceux-ci portent sur la lutte contre le terrorisme, qui menace la stabilité et la sécurité de toute la région, et la transformation numérique pour le deuxième axe. Ce dernier thème s’est imposé suite à la crise du coronavirus et compte tenu de la nécessité de la distanciation sociale. D’où l’importance de penser aux législations qui organisent le transfert d’informations et les moyens de communications. Quant au troisième axe, il est aussi lié au Covid-19, puisque c’est le domaine de la santé et les questions qui y sont relatives avec les vaccins et l’égalité entre les pays développés et les pays en voie de développement à obtenir les vaccins. Le dernier axe se penche, lui, sur l’environnement et l’économie, autrement dit, l’économie verte. Pour cet axe, les participants se pencheront sur les moyens de développer les mécanismes de production, de l’import-export tout en protégeant l’environnement. Cet axe planchera également sur les questions juridiques dus au changement des normes de production et d’importation de certains pays dans le contexte de l’économie verte.