Au premier abord, Le Caire est une ville bruyante, déroutante, mais tellement vivante. Pas facile pour le voyageur de l’aborder et de découvrir le charme de cette mégapole, la plus peuplée du continent qui valut à l’Égypte, le surnom d’Oum El Dounia (la mère du monde, en arabe).
Les pharaons, les premiers Chrétiens, les grandes dynasties musulmanes ont foulé ce sol et façonné cette africain (près de 23 millions d’habitants). Ici, chaque quartier nous conte quelques siècles d’une histoire ô combien richissime, cité qui s’étire sur les deux rives du Nil avant que celui-ci ne se ramifie pour terminer sa longue course, 200 km plus au nord, en Méditerranée.
Chaque quartier du Caire a son identité et son fonctionnement qui ressemble presque à celui d’un gros village. Malgré sa frénésie apparente, Le Caire est globalement sûr et encore très humain. Il faut savoir le regarder avec tendresse, se laisser surprendre par ses scènes de rue, rire aux éclats de ses exubérances et suivre le mouvement d’une circulation infernale.
Le khédive Ismaïl voulut doter la ville d’un centre à l’image des capitales européennes et les architectes en firent, ce qui était, au début du siècle dernier, un véritable petit Paris où salons de thé, boutiques de mode, grands magasins et banques voyaient défiler des dames élégantes et des messieurs portant f ièrement le tarbouche.