En marge du segment de haut niveau de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, l’Égypte et la Zambie ont coorganisé, lundi 22 septembre, un des pays membres de la future Plateforme des États emprunteurs.
La rencontre, présidée par le ministre égyptien des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens à l’étranger, Dr Badr Abdel-Aati, a réuni des représentants de plusieurs pays en développement. L’objectif : accélérer le lancement officiel de cette plateforme, née de « l’Engagement de Séville », adopté lors de la 4ᵉ Conférence internationale des Nations unies sur le financement du développement, tenue en Espagne en 2025.
Ce mécanisme ambitionne de créer un espace de dialogue et de coordination permettant aux pays débiteurs de partager leurs expériences, de défendre leurs intérêts et d’unifier leurs positions dans les discussions internationales sur la dette souveraine.
Dans son intervention, le Dr Abdel-Aati a souligné l’urgence de réformer l’architecture financière mondiale afin de donner aux pays en développement une représentation plus juste dans la gouvernance économique internationale. Il a mis en garde contre l’impact cumulatif des dettes croissantes, des coûts d’emprunt élevés et du service de la dette, qui freinent les perspectives de croissance et compromettent la réalisation des Objectifs de développement durable, notamment face aux défis du changement climatique.
Le chef de la diplomatie égyptienne a insisté sur le rôle que doit jouer la plateforme pour porter la voix des pays du Sud dans toutes les négociations relatives à l’endettement. Il a appelé à une action collective et rapide pour réformer le cadre de gestion de la dette internationale, renforcer la soutenabilité de la dette des pays vulnérables et éviter l’éclatement d’une nouvelle crise de la dette mondiale.