Le ministre des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Égyptiens à l’étranger, Dr Badr Abdel-Aati, a reçu mardi 26 août 2025 un appel téléphonique de son homologue espagnol, José Manuel Albares, afin de faire le point sur les relations bilatérales entre l’Égypte et l’Espagne, ainsi que sur l’évolution dramatique de la situation dans la bande de Gaza.
Les deux responsables ont salué la solidité et le dynamisme des relations entre Le Caire et Madrid, rappelant notamment la visite officielle du président égyptien en Espagne en février dernier, qui avait permis d’élever les relations bilatérales au rang de partenariat stratégique. Dans le même esprit, ils se sont félicités de la prochaine visite du roi d’Espagne en Égypte, symbole de la profondeur des liens qui unissent les deux pays.
Au-delà des dossiers bilatéraux, la conversation a largement porté sur les développements inquiétants dans les territoires palestiniens occupés. Les ministres ont exprimé leur vive inquiétude face à l’intensification des opérations militaires israéliennes et à la dégradation sans précédent de la situation humanitaire à Gaza, où la population civile est désormais confrontée à la famine.
Dr Abdel-Aati a dénoncé avec fermeté les « crimes israéliens » qu’il juge avoir « franchi toutes les limites », appelant l’Union européenne à prendre des mesures concrètes et contraignantes pour forcer Israël à respecter le droit international et les conventions en vigueur.
Pour sa part, le chef de la diplomatie espagnole a souligné que son initiative de contact s’inscrivait dans le cadre des consultations menées avant la réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères, prévue au Danemark à la fin du mois.
Le ministre a, à cette occasion, exposé les contours de la proposition de cessez-le-feu actuellement sur la table, fondée sur les éléments avancés par l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Whitkoff. Ce plan prévoit un arrêt des hostilités de soixante jours, accompagné de négociations visant à parvenir à un règlement global, à mettre fin à la guerre, à libérer un certain nombre d’otages et de prisonniers, et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire.