Le coup d’envoi du projet de développement du Caire historique est lancé. Le 15 avril, le Conseil des ministres annonçait que la région de Fostat est le premier noyau du projet de développement du Caire historique.
Selon un communiqué de la Présidence, « le président Abdel Fattah Al-Sissi a donné ses directives de développer la zone du jardin de Fostat, de rétablir l’aspect culturel de la région et d’augmenter les espaces verts». Ce projet de développement du Caire historique, annoncé par l’Etat il y a quelques mois, comprend le réaménagement des quartiers historiques, ainsi que la restauration et la réhabilitation de centaines d’antiquités et de monuments islamiques et coptes.
Le Caire historique comprend les quartiers de Fostat, du Vieux Caire, ainsi que la région centrale qui comprend Al-Qataea, la ville royale toulounide, la zone de la Citadelle, Al-Darb Al-Ahmar, Le Caire fatimide, le port de Boulaq et la mosquée d’Al-Goyouchi.
La région du Caire historique est unique en raison de son architecture diversifiée.
Elle rassemble de nombreux exemples architecturaux des époques romaine, omeyyade, toulounide, fatimide, ayyoubide, mamelouke et ottomane. Quant à la région de Fostat, choisie comme point de départ du projet, elle deviendrait un immense parc historique de 300 feddans (soit 6 fois la superficie du parc d’AlAzhar), pour devenir ainsi le coeur vert du Caire et un poumon pour les habitants et les visiteurs du Caire historique. «Quand Amr Ibn Al-As est arrivé en Egypte, il a créé la mosquée qui porte son nom et la ville de Fostat, qui sera le premier noyau du projet de développement du Caire historique», explique Mohamad Al-Khatib, l’ingénieur consultant du projet.
Philosophie de développement
«L’Etat a concilié développement et modernisation des sites archéologiques uniques pour faire de la région un musée à ciel ouvert illustrant les civilisations ancienne et contemporaine du pays», telle est la philosophie de développement du Caire historique comme l’a expliqué le président Al-Sissi lors de sa rencontre avec la Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, le 4 avril.