De l’Egypte au nord du Levant, en passant par la péninsule Arabique, les traces des conquêtes égyptiennes durant l’Antiquité sont encore l’objet de découvertes archéologiques majeures. Récemment, un symbole attribué à un pharaon bien connu a été étudié dans une réserve jordanienne.
L’Antiquité a transformé le bassin méditerranéen et le Proche-Orient en véritable carrefour culturel, politique et militaire. De nombreux vestiges témoignent des différentes conquêtes menées par les Égyptiens, les Grecs ou encore les Sumériens.

Une nouvelle découverte vient s’ajouter à la riche liste du patrimoine ancien de la Jordanie. Au sein de la réserve de Wadi Rum, au sud de Pétra, les archéologues observaient récemment la présence de gravures sur une paroi rocheuse. Des spécialistes ont rapidement identifié la marque d’un célèbre pharaon du Nouvel Empire, ayant régné il y a plus de 3 000 ans.
Les longues guerres de Ramsès III dans le Levant
Le symbole de Wadi Rum est un cartouche que les égyptologues attribuent au pharaon Ramsès III. Ce dernier, considéré comme l’un des plus prestigieux du Nouvel Empire, est propulsé au pouvoir en 1184 avant J.-C.
Son accession au trône marque un tournant dans l’histoire de l’Egypte antique. Le royaume connaît une récession économique quelques années après le début de son règne tandis que des incursions du « peuple de la Mer » déstabilisent plusieurs provinces sous domination égyptienne. Ces peuplades débarquent par le littoral depuis le nord du Levant, pillant de nombreuses cités de la région. Ramsès III amorce alors sa huitième année de règne. Les agressions sont racontées dans le temple funéraire bâti sur ordre du pharaon à Medinet Habou, rapporte le site Futura.
À cette époque, l’Egypte étendait son emprise jusqu’à la Syrie, contrôlant des zones en Jordanie, en Israël ou dans le Sinaï. La découverte du cartouche est une première pour les archéologues jordaniens, collaborant avec les autorités égyptiennes.
Dans un communiqué daté du 19 avril, la Jordan News Agency relaye l’enthousiasme des chercheurs. Ces derniers indiquent que la gravure est la marque du riche passé de la Jordanie, qui est un véritable carrefour et un berceau civilisationnel. Ils appellent désormais à la mobilisation de volontaires et la concrétisation d’une mission afin de mener des fouilles sur place, jugeant la probabilité de présence de vestiges et d’artefacts élevée.