L’entrée du cinéma en Egypte fut très tôt où les opérateurs Lumière amenèrent leur invention depuis de très longues années. La première représentation cinématographique commerciale dans le monde a eu lieu à Paris en 1895, et quelques jours après cette date, l’on assista à la première représentation en Egypte, dans un café à Alexandrie, en 1896. D’après certains sites d’informations, comme “Ciné fil”, ce fut un “hammam” du Caire qui accueillit la première projection en 1897, mais cette information peut-être est inexacte, puisque certains experts cinématographiques égyptiens laissent savoir, d’après le site d’Al-Ahram, qu’au 28 janvier 1896, on assista à la deuxième représentation cinématographique au Caire à la salle de cinéma “Sante”, et la troisième fut à Port-Saïd en 1898. La première salle de cinéma à Alexandrie a été plutôt officiellement ouverte depuis mi-janvier 1897 et ce fut considéré comme étant la première station dans la relation de l’Egypte au cinéma. Mais cette relation a une autre dimension, qui se représente notamment dans la première salle de cinéma au début des années 50, la plus insolite et bizaroïde surtout. Elle fut au Sinaï. Ce fut donc entre 1952 et 1954, dans l’une des vallées montagnardes de la ville de Charm Al-Cheikh au Sud-Sinaï, que l’on installa une salle de cinéma- privée si vous voulez- pour juste y projeter un film pour un des touristes qui vivait dans la ville. Plusieurs années après, cette salle de cinéma désertée fut connue sous le nom “Le cinéma de la fin du monde”.Ahmed Abou Rached Al-Jibali, le cheikh de la tribu “Al-Jibaliya” au Sud-Sinaï, raconte alors les débuts de cette salle de cinéma, en soulignant d’abord que l’on ne savait pas exactement la nationalité de ce touriste pour lequel, la salle a été installée. Certains disent qu’il était un Anglais, alors que d’autres affirment qu’il était un Français. Cheikh Al-Jibali souligne que la salle de cinéma était une salle découverte, donc en plein air, et a été installée dans la vallée “Al-Aat”, à 6 km de la Vallée “Al-Khoroum” à Charm Al-Cheikh. Ce fut le rêve dudit touriste, qui désirait projeter le film dans un environnement différent et insolite, dans le temps. Avec le temps, cette salle n’a pas pu tenir face aux facteurs météorologiques, et il ne reste à présent, que 150 sièges en bois. Le cheikh Al-Jibali raconte encore qu’en 2014, un photographe estonien, alors qu’il faisait des recherches sur le moteur “google”, a trouvé une photo bizarre au Sinaï. Après avoir zoomé la photo, il découvrit qu’elle représentait une salle de cinéma à ciel ouvert. Cela le poussa à se rendre en Egypte et à la Vallée “Al-Aat”, il découvrit les restes de cette salle. Il en prit plusieurs photos. Al-Jibaly conclut en parlant de son rêve de voir cette salle restaurée et rénovée et ainsi attirer les amateurs de safari et les aventuriers du désert, pour venir assister à des films à la première salle en plein désert.