La revue « Politique étrangère » analyse les effets de la pandémie sur la pauvreté dans le monde qui, après vingt ans de recul, risque de s’étendre jusqu’à 500 millions de personnes, face à une communauté internationale de plus en plus déchirée, rapporte le monde.fr.La revue des revues. La pandé-mie a balayé l’espoir de la com-munauté internationale d’éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde à l’horizon 2030. « C’est le résultat le plus spectaculaire et de plus long terme de l’année Covid » relève la revue « Politique étrangère », pub-liée par l’Institut français des rela-tions internationales (IFRI), qui consacre dans son numéro de printemps un riche dossier au « rebond des pauvretés ». « La pandémie et ses conséquences économiques douchent définitive-ment l’optimisme des deux décen-nies précédant la crise », relève dans son article d’introduction Julien Damon, enseignant à Sciences Po et à HEC, qui travaille sur le sujet depuis plusieurs années. En 2020, la crise sanitaire a déjà causé une hausse du nombre de pauvres estimée de 100 millions de personnes, selon l’approche restreinte au seuil classique de la Banque mondiale – est pauvre qui gagne moins de 1,90 dollar par jour –, jusqu’à quelque 500 millions de personnes, d’après deux calculs élargis de la Banque mondiale et du PNUD se basant sur un seuil fixé à moins de 5,50 dollars par jour. Dans ce même dossier, Georges Courade, directeur de recherche honoraire de l’Institut de recherche pour le développe-ment, analyse le cas de l’Afrique avec ses résiliences. Sophie Mitra, professeure à l’Université Fordham de New York, analyse la misère aux Etats-Unis et les espoirs que peuvent susciter les premières mesures de Joe Biden.