Le dialogue de Manama s’est tenu entre le 19 et le 21 septembre. C’est un événement important d’autant plus qu’il permet à l’ensemble de la communauté internationale d’évoquer différents dossiers de prime importance notamment ceux liés aux défis majeurs actuels à l’instar du terrorisme et du coronavirus. Il faut reconnaître que ce dialogue permet en quelque sorte de conjuguer les efforts planétaires de sorte à réaliser les intérêts des peuples. A travers les échanges, il est évident que l’ensemble des pays qui ont assisté à ce moment d’échanges très particulier ont confirmé qu’ils entendent conjuguer leurs efforts pour le bien-être et la prospérité des peuples.
L’Egypte était évidemment parmi les pays présents à cet événement et le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri a prononcé un discours dans lequel il a souligné le passé des liens humains et comment ce passé devrait guider l’humanité vers la voie de l’unité, de la solidarité et du progrès. Le discours du ministre des Affaires étrangères portait sur l’émergence et le développement des cadres multilatéraux, en commençant par la création de la Société des Nations en réponse aux horreurs de la Première Guerre mondiale, puis son évolution après la Seconde Guerre mondiale jusqu’à ce que le système mondial soit devenu extrêmement important, c’est d’ailleurs ce qui a été incarné par l’Organisation des Nations Unies avec sa charte et ses mécanismes bien connus. Cela a coïncidé avec l’émergence de systèmes d’action régionaux, à commencer par la Ligue arabe, en passant par l’Organisation de l’Unité africaine, jusqu’à la création de l’Union européenne.
Choucri a indiqué que la création de ces organisations et de ces rassemblements était le reflet des conditions et des défis de leur environnement et du monde qui les entoure, que ce soit en termes de priorités ou d’outils et mécanismes de travail. Les exemples abondent : ils incluent les rôles de l’Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité dans le règlement des conflits internationaux et régionaux, la contribution des forces de maintien de la paix dans les zones de conflit, le rôle des organisations et agences des Nations Unies dans la fourniture d’aides humanitaires et de secours, de médicaments et de vaccins, et soutien aux femmes et aux enfants. Autant d’exemples qui ont eu un impact direct sur l’Afrique et le Moyen-Orient. La Ligue des États arabes a également joué un rôle central dans l’indépendance et la libération des pays arabes du colonialisme, et a contribué à contenir de nombreuses crises arabes et à régler les différends entre ses membres.
Bref, l’Egypte a mis en relief comment la communauté internationale a besoin de donner une impulsion aux rôles des organisations internationales et régionales pour garantir que l’avenir des peuples face aux défis majeurs soit meilleur. Elle a également saisi l’occasion pour énumérer ses challenges, mettant en exergue le terrorisme, ce danger transfrontalier qui prend de nos jours d’innombrables formes.