Le dollar américain repartait en hausse mercredi avec l’aversion du marché pour le risque, la livre britannique souffrant particulièrement après avoir bondi la veille, tandis que l’inflation a atteint un record au Royaume-Uni en avril, rapporte l’AFP . Vers 10H35 GMT (12H35 à Paris), la livre perdait 0,62% à 1,2415 dollar. Le dollar profite de la détermination de la Réserve fédérale américaine (Fed), à nouveau affichée par son président Jerome Powell mercredi soir quand il a préconisé une croissance positive mais pas trop forte pour juguler l’inflation. L’institution va resserrer fortement ses conditions monétaires tant qu’il n’y aura pas de preuves “évidentes” que l’inflation ralentit, a-t-il précisé. Contrairement à la zone euro ou au Royaume-Uni, il y a “très peu de chances d’une récession aux Etats-Unis dans les 12 prochains mois”, même si la Fed agit rapidement, commente Kit Juckes, analyste chez Société Générale. Les investisseurs se replient donc sur le billet vert alors que les nuages s’accumulent sur le Vieux continent. Au Royaume-Uni, l’inflation a atteint 9% sur 12 mois en avril, un record depuis au moins 1989 mais très légèrement en deçà des attentes du marché. “La Banque d’Angleterre (BoE) doit choisir entre deux maux: elle cherche à réduire la hausse des prix, mais aussi à soutenir la croissance économique fragile”, estime Sam Livingstone, analyste chez Ebury.