Le droit de la femme aux acquêts est une fatwa très ancienne qui tire son origine jurisprudentielle des sources de la loi islamique établissant l’indépendance financière de la femme. Allah – Exalté soit-Il – dit : « aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise » [Sourate An-Nisā‘ (Les Femmes) : verset 32]. De même, le Calife ‘Umar Ibn Al-Khaṭṭāb – qu’Allah l’agrée – a jugé de verser à une femme sa part de fortune qu’elle avait aidé son mari à développer, et ce avant la répartition des successions. Ensuite, de nombreux juges et juristes, au cours des siècles, ont adopté et rendu le même jugement, surtout les juristes de l’école malikite.
Tout au long de son histoire, Al-Azhar Al-Charif émet des fatwas, approuvées par le Fiqh, partant de la nécessité de préserver les droits des contributeurs à la formation et à la croissance des richesses et des patrimoines. La revivification de la fatwa du « droit de la femme aux acquêts » a pour objectif d’empêcher les violations commises à cet égard, surtout dans ces jours où les femmes jouent un rôle important à la croissance des richesses de leurs maris, mais encore parce que leur participation au marché du travail a été augmentée.
Certes, le « droit de la femme aux acquêts » n’est pas un droit particulier pour les femmes, mais plutôt pour toute personne ayant contribué avec son argent ou ses efforts au développement de la richesse de quelqu’un, comme le fils ou la fille lorsqu’ils contribuent au développement de la richesse de leur père par l’argent et par le travail ou par l’un d’eux, et comme le neveu lorsqu’il contribue au développement de la richesse de son oncle, et ainsi de suite.
A suivre