Le « droit de la femme aux acquêts » est un droit de la femme à une part de la richesse de son mari lorsqu’elle participe à la croissance de cette richesse par son argent, ses efforts ou par les deux. Parmi les formes de participation pratique : son travail corporel (physique) avec lui, dans une usine, une entreprise ou dans un artisanat, etc. Parmi les formes de sa participation financière : ses dons obtenus de son père ou d’un quelconque, son héritage, son salaire, son douaire de mariage, ses biens, ses bijoux, etc. qu’elle possédait, et qu’elle avait la responsabilité financière indépendante que l’islam lui avait décidée et garantie.
« Le droit de la femme aux acquêts » est un droit dû à l’épouse et n’est pas à évaluer selon une proportion ; une moitié ou un tiers par exemple, de la fortune de son époux, mais selon le montant de l’argent que la femme avait ajouté au capital de son mari, les bénéfices de cet argent ainsi que le son salaire et son effort déployé avec lui. En même temps, la femme a le droit de revendiquer la totalité de son droit aux acquêts ou seulement une partie de celui-ci. Elle a aussi le droit d’en exempter le mari.
Fait partie de l’équité du mari et de la bienfaisance envers sa femme de lui donner son dû dans la fortune qu’elle a participé à développer durant sa vie pour qu’elle l’ajoute à son propre compte.
L’épouse a le droit de convenir avec son mari à rédiger un contrat qui prouve son droit dû à son travail ou à son argent avant ou après sa participation avec lui au développement de la fortune soit par l’effort ou par l’argent. S’ils ne registrent pas le droit dû de la femme, la confirmation serait à travers les règles établies par la Charia, par loi ou selon les coutumes.
« Le droit de la femme aux acquêts » n’est pas lié à la dissolution du lien matrimonial soit par le décès ou par la séparation. En revanche, la femme a le droit de les revendiquer ou bien en exempter son mari, durant sa vie et tant que le lien matrimonial est encore établi. À L’origine, ce sont des biens inscrits au nom du mari pour la simple raison qu’ils vivent en commun et que leurs intérêts sont unis.