Un opéra-rock flamboyant pour marquer le grand retour du cinéma : après l’annulation en 2020 pour cause de Covid, le Festival de Cannes est revenu hier mardi, avec des stars autorisées à tomber le masque sur les marches et la projection d’”Annette” de Leos Carax, cinéaste aussi culte que rare, selon l’AFP.“Le Covid est toujours là, mais être présent pour le retour du festival, dans le film d’ouverture (…) c’est un grand sentiment de soulagement et d’excitation”, a confié à l’AFP Adam Driver, tête d’affiche avec Marion Cotillard de cette comédie musicale inclassable, et premier film du réalisateur français depuis “Holy Motors” il y a neuf ans.Une excitation partagée par le gratin du cinéma mondial, qui retrouve la Croisette après avoir été bousculé par la pandémie et les mois de fermeture de salles, plus de deux ans après la Palme d’or décernée au Sud-Coréen Bong Joon-ho pour “Parasite”.
Les membres du jury, qui sont arrivés à Cannes et se sont réunis lundi soir autour d’un premier dîner, ont donné dans l’après-midi leur traditionnelle conférence de presse, avant d’entamer leur marathon cinéphile : 24 films en compétition officielle à voir, de la jeune Ju-lia Ducournau à Paul Verhoeven en passant par l’Italien Nanni Moretti ou le Russe Kirill Sere-brennikov, et des prix à remettre le 17 juillet.
Le président du jury, Spike Lee, premier artiste noir à ce poste, allait en dire sans doute un peu plus sur la façon dont il comptait tenir ce rôle. Cinéaste new-yorkais militant, engagé contre le racisme et pour la diversité, thème brûlant dans l’industrie du 7e art aujourd’hui, il avait été désigné dès l’an dernier, avant l’annulation.