Les grands argentiers du G20 ont approuvé samedi la ré-forme de la taxation des multinationales qui vise à mettre fin aux paradis fiscaux, ouvrant ainsi la voie à un big bang fiscal qui devrait voir le jour en 2023, rapportait l’AFP. L’accord a suscité un con-cert de réactions enthousiastes, de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen qui a appelé le monde “à agir rapidement pour finaliser” la réforme, au commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni qui a évoqué une “victoire pour l’équité fiscale”.
Les ministres des Finances ont approuvé une réforme jugée “révolutionnaire” de la taxation des multinationales, approuvée d’ores et déjà par 132 pays et qui promet de chambouler durablement la fiscalité internationale.
Ils ont invité les pays récalcitrants à se rallier à l’accord, un appel qui a été entendu par Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un petit pays des Caraïbes, qui vient de signer la déclaration.Il “n’y a plus de retour en arrière possible”, s’est félicité le minis-tre français de l’Economie Bruno Le Maire, saluant une “révolution fiscale”.
“Enfin, les grandes entreprises ne peuvent plus échapper à leurs obligations fiscales. Je me suis battu pour cela pendant longtemps”, a tweeté son homologue allemand Olaf Scholz.
Instaurer un impôt mondial d’”au moins 15%” sur les sociétés pour sonner le glas des paradis fiscaux et taxer les entreprises là où elles réalisent leurs recettes : cet accord dont les règles devraient être peaufinées d’ici octobre doit être mis en œuvre dès 2023.
Plusieurs membres du G20, dont la France, les Etats-Unis et l’Allemagne, militent pour un taux supérieur à 15%, mais il ne devrait pas bouger avant la prochaine réunion des dix-neuf pays les plus riches du monde et de l’Union européenne en octobre.