Les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis à Tokyo, ont assuré hier mercredi que le groupe allait rester “uni” dans son “soutien ferme” à l’Ukraine face à l’invasion russe, “même dans la situation internationale actuelle”, une référence au conflit Israël-Hamas, rapporte l’AFP.
Ils ont aussi affirmé leur volonté de continuer d’imposer ensemble des “sanctions sévères” à Moscou, d’accélérer les efforts de reconstruction de l’Ukraine sur “les moyen et long termes” et “d’œuvrer à un processus de paix” avec d’autres partenaires internationaux, selon un communiqué du ministère japonais des Affaires étrangères.
L’Ukraine redoute de plus en plus une lassitude de ses soutiens, alors que sa contre-offensive lancée en juin n’a donné que des résultats très limités jusqu’à présent et que la probabilité d’une longue guerre d’attrition augmente. Il est important pour le G7 de dire clairement à la communauté internationale que son engagement à soutenir l’Ukraine “ne s’essoufflera jamais”, même si un nouveau conflit au Proche-Orient a éclaté, selon des propos de la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa rapportés dans le communiqué. Les chefs de la diplomatie des pays du G7 (Etats-Unis, Japon, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et Canada) cherchaient aussi hier mercredi à trouver un consensus pour appeler à des pauses humanitaires à Gaza, ravagé depuis un mois par le conflit entre Israël et le Hamas, selon des sources diplomatiques concordantes.
Selon une source diplomatique interrogée hier mercredi par l’AFP, il y a eu des “échanges constructifs” sur le sujet mardi, au premier jour de la réunion. “Une grande unité” semble également se dégager sur la nécessité d’augmenter “urgemment” l’aide humanitaire pour la bande de Gaza, a ajouté cette source. Lors d’un dîner mardi avec ses homologues, Mme Kamikawa a estimé que le G7 devait “appeler tous les pays concernés à effectuer des pauses humanitaires et à garantir l’accès de l’aide humanitaire” à Gaza, selon un précédent communiqué de son ministère.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré mardi que le G7 devait parler “d’une seule voix claire” sur le conflit déclenché par la sanglante incursion du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre. M. Blinken a aussi eu une rencontre bilatérale mardi soir à Tokyo avec son homologue française Catherine Colonna. La France a réclamé jusqu’à présent une “trêve humanitaire” à Gaza.