Clin d’œil
Par : Samir Abdel Ghany

C’est une coutume pharaonique dans laquelle les gens se rassemblent et se souviennent des vertus des défunts après 40 jours de son décès. Mais ici, une question m’obsède, Ezz El-din est-il vraiment parti ?, a-t-il disparu pour toujours, la réponse est, bien sûr, son corps n’est plus avec nous, mais son esprit créatif est toujours présent et vivant parmi nous. Ses livres, qu’il a écrits dans lesquels il a placé ses expériences de vie et ses rêves souhaitant du bien à l’humanité. Dans ses livres, il contemplait la grandeur de la création et de la créativité. Sans aucun doute, ses livres ont taillé une place de choix dans les cœurs et demeureront dans nos mémoires pour toujours.
A propos de lui, son gérant Moustafa Atteya a écrit:
“Quarante jours se sont écoulés depuis la mort du grand artiste Ezz El-Din Naguib. Il fut l’un des plus grands artistes de l’histoire de l’Égypte et du monde arabe. Ses œuvres artistiques imprégnaient l’esprit de patriotisme et de fierté et présentaient un message fort sur l’identité égyptienne et les problèmes sociaux et politiques du pays.

En effet, quarante jours déjà depuis sa mort, et la scène artistique arabe a perdu avec son décès l’un de ses principaux piliers.
C’est un artiste exceptionnel et créatif dans toutes ses œuvres artistiques. Il a laissé une marque impressionniste dans le monde de l’art. C’était une personne bienveillante, humble et tolérante. Il jouissait d’une large popularité. Il était comme un modèle pour de nombreux jeunes qui souhaitent entrer dans le domaine de l’art.
“Ton esprit s’envole constamment autour de moi. Je sens sa brise parfumée et la légèreté de son ombre venir m’ôter la douleur de la séparation. Comme tu m’as manqué, mon cher ami, jusqu’à ce que mon cœur soit arraché par la douleur de la séparation. Il ne me reste plus qu’à te rencontrer” a déploré Moustafa son chef.
Tandis que l’artiste Hassan Daoud écrivait sur sa page, 40 jours après le décès du géant. Il postait 40 photos représentant les plus belles œuvres photographiées lors de la dernière séance photo du grand critique.
L’artiste Waguih Yassa dit:” Afin d’atteindre le stade de maturité, l’artiste a besoin d’un œil d’expert qui voit au-delà des détails du tableau et possède une vision panoramique globale avec une compréhension de toutes les variables de l’époque. Ainsi qu’une culture qui rétablit l’équilibre entre l’artiste et l’encourage à être créatif.
Le défunt représentait cet œil et cette perspicacité. Il ne nous manque donc pas une personne ordinaire, il nous manque un gardien de la créativité.
Concernant la relation de l’artiste Galal Gomaa avec le regretté artiste, il dit: J’ai eu la chance de lui offrir un cheval lors de son dernier anniversaire. Je n’oublierai jamais ses mots : “Ce cheval me représente.


Quant à l’artiste Kamal Gabr, il tenait à parler du portrait qu’il avait peint du défunt artiste. Ezz avait dit de lui : Où es-tu, mec, tu t’approches d’être un septuagénaire, et je n’ai jamais écrit de toi, pourtant, tu le mérites”.
Kamal Gabr répondait qu’il travaillait en Arabie Saoudite pendant des années, ce qui l’a privé d’être parmi cette pléiade de créateurs en Egypte.
“Vous méritez d’être honoré, Je suis fier de votre activité et j’espère que vous n’arrêterez pas.
Telles étaient les mots de notre artiste avant sa mort.
Quand j’ai appelé l’artiste Fathi Ali pour me parler d’Ezz El-Din, il a pleuré au téléphone en disant lors de ma dernière exposition, j’étais fatigué et je ne suis pas allé au vernissage, Ezz El-Din est allé inaugurer l’exposition pour parler de moi et de mon art. Ce fut la plus grande leçon de loyauté, d’humanité et d’amour que j’ai apprise de cette grande pyramide.