Dans le sillage de son leader, qui entretient l’idée d’une présidence illégitime de Biden et chasse ceux qui ne souscrivent pas à sa thèse, une frange du Grand Old Party ne s’est pas résignée à la victoire démocrate, nous expli-que leMonde.fr. Il a été beaucoup question des cent jours de Joe Biden, conformément à un état des lieux symbolique inventé par Franklin Delano Roosevelt (président des Etats-Unis de 1933 à 1945), moins de ceux du Parti républicain depuis son départ du pouvoir. A tort. En l’espace de trois mois, le Grand Old Party s’est abandonné à une déri-ve délétère. Officiellement, les républicains se sont résignés à la victoire du démocrate, constatée dans les urnes et confirmée dans les Etats décisifs tels que la Géorgie et l’Arizona par les autorités républicaines locales. Chaque fois qu’elle a été sollicitée, la justice n’a rien trouvé à y redire. Y compris les juges nom-més par Donald Trump. Y compris la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, en dépit d’une majorité conservatrice renforcée. Dans les faits, le double discours est pourtant permanent. Si l’élection présidentielle et les élections générales, qui ont d’ailleurs souvent tourné à l’avantage des républicains et qui n’ont jamais été contes-tées, ont été loyales, pourquoi donc les Etats conservateurs multiplient-ils les lois restric-tives visant, comme toujours, des électorats qui leur sont le moins favorables ?