Le Kenya se demandait hier mardi quelle tournure allaient prendre les évènements au lendemain de l’annonce de la victoire de William Ruto à la présidentielle, qui a déclenché de violentes manifestations localisées dans certaines régions du pays, selon l’AFP.
Après six jours d’attente et de calme, malgré l’impatience palpable, le vice-président sortant Ruto a été déclaré vainqueur lundi de l’élection du 9 août avec 50,49% des voix contre 48,85% pour son principal rival, Raila Odinga.
Ruto avait fait du pouvoir d’achat son cheval de bataille, promettant des emplois dans un pays éprouvé par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine et où l’inflation a explosé.
Sitôt les résultats donnés par une Commission électorale indépendante sous haute pression, et agitée par des divisions internes, des partisans de Raila Odinga ont laissé éclater leur déception.
Des manifestations ont secoué plusieurs quartiers populaires de la capitale Nairobi, comme Mathare, Kayole et Kibera.
Des pneus ont été enflammés pour bloquer des rues dans ce bidonville fidèle à Odinga, figure de l’opposition à qui le président sortant Uhuru Kenyatta avait apporté son soutien pour cette présidentielle.