Certes par le passé, le Kuttab où les enfants apprenaient à lire, à écrire et à mémoriser le Coran, eut de beaux jours. Des générations d’Égyptiens n’ont reçu que cette éducation ou ont ensuite fréquenté l’école « moderne », qu’elle soit égyptienne ou étrangère. Mais le Kuttab aurait disparu, progressivement et remplacé par l’école publique.
Al Kuttab, ou les écoles coraniques étaient connues comme étant une forme d’enseignement primaire qui s’est répandue dans les pays islamiques et arabes en général et en Égypte en particulier.
Ils constituaient des centres d’enseignement pour les jeunes ou ils apprenaient les bases de la langue arabe, de la lecture, de l’écriture, de la grammaire et du calcul, ainsi que les connaissances religieuses, telles que la mémorisation du Coran dans son intégralité. Ces centres enseignaient également des études sociales, telles que l’initiation des jeunes aux valeurs morales et à la pratique sociale dans son pays.
En Effet, ce genres d’écoles religieuses, étaient connu depuis longtemps en Egypte, notamment dès l’époque pharaonique, appelé en ce temps par les «écoles du temple», c’est-à-dire des écoles rattachées aux temples pharaoniques qui accordaient à leurs élèves un certificat de « clerc recevant l’encrier ». Alors qu’à l’ère chrétienne, elles enseignaient aux élèves la Bible et les Psaumes. Le grand élan des écoles coraniques a eu lieu après la propagation de l’islam en Égypte.
Ces écoles avaient un rôle majeur dans la réduction du taux d’analphabétisme parmi les peuples arabes et islamiques qui était inférieur par rapport aux autres nations au Moyen Âge.
Les écoles coraniques constituaient donc l’outil la plus importante pour la lutte contre l’analphabétisme en Égypte, en particulier dans les campagnes.
Bien qu’elles n’accordaient pas de certificats, toutefois ces écoles ont enraciné chez les enfants les bases d’une connaissance correcte de la langue arabe et de ses règles, de sorte que même ceux qui ne pouvaient pas exceller dans ces écoles sont cependant diplômés tout en ayant les principes de base de la langue arabe qui leur permettent de lire et d’écrire.
Les écoles coraniques ont produit au fil des années les grands hommes du clergé, de littérature, de poésie, des grands penseurs et des érudits, au point que Mohamed Ali Pacha – le gouverneur de l’Égypte – s’est basé sur les ressortissants des écoles coraniques pour créer la glorieuse Institution Al-Azhar, tout en réalisant un essor éducatif global. Parmi les ressortissants les plus connus des écoles coraniques figurent, l’intellectuel et le traducteur Rifaa Al-Tahtawi ainsi que le célèbre écrivain Taha Hussein.