Deux ans après la révolution du peuple libanais qui a surpris tout le monde, le Liban – ce pays frère – est sur le seuil d’une guerre civile confessionnelle qui sera une véritable catastrophe. Il y a deux ans, les jeunes libanais ont agi avec un éveil sans précédent. Tous étaient unis contre la corruption et la détérioration de la situation. La caractéristique principale de cette mobilisation était de surmonter les barrières confessionnelles et de refuser toute classe politique qui s’arme de confessionnalisme et qui a tout détruit jusqu’au jour de l’explosion du port de Beyrouth et l’effondrement économique total allant jusqu’à la faillite que nul ne reconnaissait. La classe politique a reculé comme une sorte de manœuvre, mais il est clair que cette classe va se battre pour défendre une situation corrompue et va refuser tout changement, utilisant toutes les armes y compris le conflit confessionnel appuyé par des forces externes qui n’accordent aucun intérêt au Liban et à son peuple dans une région qui depuis des années continue à payer le prix des conflits d’autrui sur son territoire. L’explosion de la situation au Liban ne va pas s’arrêter aux frontières de ce beau petit pays, si la raison ne domine pas avant la catastrophe, la région entière va passer par une phase très délicate. Ceux qui exploitent la religion et le confessionnalisme avec le clan de la corruption interne se mettent au service des plans hostiles à la patrie comme ils se sont habitués depuis des années.
En revanche, il y avait un éveil quant à la nécessité de maintenir la décision nationale et l’entente arabe comme ultime moyen de s’en sortir. Il y a des efforts continus pour bâtir des ponts de coopération arabe comme c’est le cas avec la concordance irako-égyptienne. Il y a une volonté de fer également de préserver l’intégrité du territoire libyen et à voir ce pays poursuivre son processus vers la souveraineté totale. Il y a de même des pas sur la voie pour sauver la Tunisie du régime des Frères Musulmans qui l’a enlisée dans un vrai gouffre. Il y a également des démarches positives pour mettre un terme à l’épreuve de la Syrie et du Yémen. Le conflit au Liban – avec autour une partie du plus grand conflit autour du destin de la région – et l’explosion de la situation dans ce pays vont tous être des éléments qui peuvent faire plonger la région dans le chaos des guerres par mandat. Tout cela démontre bien que la seule voie à laquelle il faut s’agripper, c’est l’Etat nation[1]al et la coopération interarabe loin de tout confessionnalisme et de toute exploitation de la religion.
La vérité qu’il faut que tous connaissent, si le Liban explose, aucun clan ne pourra célébrer sa victoire, tous seront perdants. Si le Liban explose, la situation va impacter la région entière et l’occasion se présentera à un complot confessionnel dans toute la région. Si le Liban explose, cela signifie que tous les ennemis qui se font la guerre par mandat ou pour eux-mêmes continuent à afficher une hostilité à l’Etat national et à la coopération arabe. C’est aussi une guerre contre le refus de la lutte des peuples de la région contre la corruption et le confessionnalisme. Si le Liban explose, cela sera en face de tous. Un demi-siècle auparavant, il y a eu une explosion : rap[1]pelons-nous ses causes, et ses conséquences sur la région entière. Sachons que la situation à l’heure actuelle est plus dangereuse et la carte de la région est sur la table des loups que rien n’assouvit. Leur faim n’est jamais rassasiée. Sauver le Liban est une mission urgente !




