Dans l’Égypte ancienne, le mariage était un lien sacré entre les familles, une preuve de la solidarité, de l’entraide, de l’amitié et de la compassion entre l’homme et la femme. C’était avant tout une relation spirituelle et une symbiose psychique.

Les Égyptiens sont les premiers à connaître le mariage et y ont posé des conditions. Le futur époux présentait à sa fiancée la bague de fiançailles en or. On l’a trouvée dans la législation des anciens Égyptiens, et on l’appelait «l’anneau de Baath» puisque l’union maritale est une union éternelle. Cette alliance est placée dans la main droite – tout comme il l’est maintenant – et après le mariage elle passait à l’annulaire de la main gauche.
Du fait, le mariage était la simple concrétisation d’un désir mutuel de vivre ensemble et de fonder une famille, le « mariage » se réduisait alors au simple fait d’habiter sous le même toit. Pour ce faire, il semble que nulle procédure administrative ni religieuse n’ait été requise. La littérature égyptienne antique nous a montré comment les parents exhortaient leurs enfants à se marier dès leurs plus jeunes âges s’ils le pouvaient. Les garçons se mariaient vers vingt ans alors que les filles se mariaient vers douze ans ou quinze ans à dix-huit ans. Le mariage n’était pas limité à un âge particulier, mais le plus tôt était le plus normal. Tel le vizir Ptah Hotep qui avait dit à son fils : « Si tu es un homme de qualité, fonde ta demeure ». Ainsi que le scribe Ani datant du Nouvel Empire qui avait conseillé son fils, étant jeune, de prendre une femme pour avoir des enfants, peut-on lire sur Wikipédia.
D’ailleurs, l’ancien Égyptien souhaitait se marier au sein de la famille ou du village afin de ne pas laisser son fils vivre loin de lui.
Non seulement cela, mais le fait que l’ancien Égyptien prenait en compte le principe d’égalité sociale; le mariage était préféré de la même classe sociale et du même métier. Il ressort clairement des textes relatifs aux archives de certaines familles que le mariage était entre cousins et entre frère et sœur. À l’époque ptolémaïque, les demi-sœurs et les demi-frères paternels étaient mariés les uns avec les autres alors que la mère était différente. En ce qui concerne le mariage entre frère et sœur, aucune mention n’a été faite dans les anciens textes égyptiens prouvant ce mariage, sauf dans de rares cas, notamment dans les familles royales égyptiennes, qui étaient nécessaires par nécessité, mais pas pour les Egyptiens en général.
Peut-être que cette confusion est venue du fait que l’ancien Égyptien a appelé sa femme «Set », ce dernier signifie une sœur. C’est un terme qui a pour signification la bien-aimée dans les textes connus sous le nom de chansons d’amour, ce mot dépasse les deux conceptions précédentes en indiquant la forte association entre le mari et son épouse ou son amant comme un lien de fraternité qui ne peut pas être coupé. Le mariage et le divorce étaient des affaires civiles régies par les coutumes et les traditions de l’Égypte ancienne. La religion ou la loi ne contrôlait ni le mariage ni le divorce, ni directement ni indirectement.
Dans les temps anciens, le mariage était sans contrat, mais avec des témoins et depuis le IXe siècle av. J.-C., des contrats de mariage avaient été écrits, mais n’avaient pas de formule spécifique. Il y avait des règles, des conditions et des témoins qui devaient être présents. Les hommes devaient offrir des cadeaux à leurs femmes. Après le mariage, le mari cédait les deux tiers de ses biens à sa femme. Cette dernière avait le droit de garder ses propriétés qu’elle avait apportées de son domicile familial.
La femme est libre de choisir son époux et la morale égyptienne défendait au père de contrecarrer les désirs de sa fille. L’absence d’acte officiel pour sceller le mariage, avant la Basse époque, ne doit pas nous laisser croire pour autant que le mariage soit un acte fait à la légère et facilement défaisable.


Le mariage dans l’Égypte antique était un acte privé et non réglementé par l’État ou la religion. Il n’y avait pas de rituels de mariage chez les pharaons. Le divorce était relativement facile mais onéreux, en effet le mariage ne reposant que sur un arrangement – sans garantie juridique ou religieuse- il pouvait être dissout sans formalité. Une femme avait droit à un tiers de tous les biens acquis pendant la vie commune plus, naturellement, la dot qu’elle avait apportée. Selon des égyptologues, le divorce n’existe que rarement. Les divorces n’étaient pas courants.