Le Dr Abdel Aati, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, a rencontré, lundi 14 juillet 2025, Mme Dubravka Šuica, Commissaire européenne chargée des affaires méditerranéennes. La rencontre a porté sur les relations bilatérales entre l’Égypte et l’Union européenne, ainsi que sur les développements relatifs à la Charte pour la Méditerranée, en marge de la cinquième réunion ministérielle des ministres des Affaires étrangères de l’UE et des pays du voisinage méridional, tenue à Bruxelles.
Le ministre Abdel Aati a salué les avancées enregistrées dans les relations avec l’Union européenne, soulignant l’importance du partenariat stratégique et global qui lie l’Égypte à l’UE. Il a notamment mis en avant l’adoption récente, par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, de la deuxième tranche du programme d’assistance macrofinancière en faveur de l’Égypte, d’un montant de 4 milliards d’euros. Il a insisté sur la priorité accordée au renforcement des relations économiques, commerciales et en matière d’investissement entre les deux parties, ainsi que sur le suivi des résultats du Forum de l’investissement Égypte–Union européenne, tenu en juin 2024.
La rencontre a également permis un échange sur la Charte pour la Méditerranée, que l’Union européenne envisage de lancer avant la fin de l’année, en vue de renforcer le dialogue politique et de bâtir des partenariats avec les pays du Sud de la Méditerranée. À ce sujet, le ministre égyptien a souligné l’importance de mobiliser de nouvelles sources de financement et d’encourager davantage d’investissements européens pour soutenir le développement économique. Il a aussi plaidé pour la promotion d’un commerce libre et sans entraves, un meilleur accès des exportations égyptiennes aux marchés européens, l’ouverture de voies de migration légale et un meilleur accès au marché du travail. Il a également mis l’accent sur la nécessité de désamorcer les tensions régionales afin de contribuer à la paix et à la stabilité.
Le ministre Abdel Aati a en outre présenté les efforts déployés par l’Égypte en faveur d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, réaffirmant le rejet catégorique par l’Égypte de tout déplacement forcé des Palestiniens. Il a indiqué que l’Égypte envisageait d’organiser, dès l’annonce d’un cessez-le-feu, une conférence sur la reconstruction et le relèvement précoce de Gaza. Il a conclu en réitérant la nécessité d’une solution globale et durable garantissant les droits légitimes du peuple palestinien, y compris la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, condition indispensable à une paix durable dans la région.