Choucri : La solution à deux Etats est indispensable pour la paix

Assurer la sécurité dans la région

Nécessité d’acheminer l’aide vers Gaza

Le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri a déclaré – lors de la conférence de presse à Istanbul avec son homologue turc Havan Fidan – que la voie de la solution à deux États n’a pas donné de résultats en raison du manque de volonté politique de la part de la communauté internationale et des pays capables et influents dans la réalisation d’un consensus international, selon la MENA.

Lors d’une de conférence de presse à Istanbul avec son homologue turc Havan Fidan, il a ajouté qu’il existe un large consensus international qui s’est montré au sein du Conseil de sécurité à travers le nombre de pays qui ont soutenu la reconnaissance et l’adhésion à part entière de la Palestine aux Nations Unies, soulignant que ce consensus devrait être transféré à des mesures exécutives visant à établir l’État palestinien.
M. Choucri a confirmé qu’il y avait des déclarations de responsables israéliens niant la possibilité d’établir un État palestinien et une solution à deux États, appelant la communauté internationale à exprimer sa position sur ce sujet et sur la manière de traiter la question des 5 millions de citoyens palestiniens résidant sur leur territoire.

“A ceux qui défendent les droits de l’Homme, où est le droit de l’être humain palestinien à son état, à sa dignité et à vivre en sécurité et en paix , et comment la communauté internationale traite-elle avec les scènes de meurtre d’enfants et de femmes et de suppression complète des nécessités de la vie dans un secteur habité par 2,5 millions de personnes ?”, s’est-il demandé.

“Et comment la communauté internationale et la conscience internationale et humanitaire regardent-elles tous ces développements et comment ignorent-t-elles les principes lorsqu’il s’agit de la question palestinienne?”, a martelé le ministre des AE.

Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a déclaré que l’Egypte travaillait avec la partie turque pour assurer la sécurité et la stabilité dans la région, se réjouissant du développement des relations commerciales et de l’augmentation de leur volume au cours de la période révolue, selon la MENA. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc à Istanbul, M. Choucri a exprimé ses profonds remerciements pour l’accueil chaleureux et sa satisfaction face au grand nombre de réunions au cours de la dernière période et aux visites mutuelles dans une courte durée à Ankara, Antalya et Istanbul, ce qui constitue une preuve sur les directives données lors des rencontres et contacts entre le président Abdel Fattah Al-Sissi et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, de travailler pour renforcer les relations bilatérales en faveur de la stabilité et la sécurité dans la région. Quant aux relations commerciales entre les deux pays, M. Choucri a rappelé qu’au cours de la visite de M. Erdogan au Caire et son entretien avec M. Al-Sissi, les deux parties étaient convenues d’augmenter les échanges commerciaux pour atteindre 15 mds USD et plus.

M. Choucri a indiqué que lui et son homologue turc Hakan Fidan avaient été chargés de préparer la réunion du Conseil de coopération stratégique au niveau des deux dirigeants, notant qu’ils étaient en train de finaliser un large cadre juridique pour les accords en prévision de la réunion du Conseil précité, qui sera un autre signe important de coopération commune. La taille des deux pays et leur contribution au traitement des questions régionales et internationales sont importantes. Par conséquent, l’Egypte et la Turquie se sont concentrées sur les questions régionales, notamment la guerre en cours à Gaza et ses effets destructifs sur la cause palestinienne, la population et le nombre de victimes, ainsi que la conscience mondiale qui continue de voir ce nombre de morts, qui s’élève à 33 mille et environ 100 mille blessés.

Il a précisé que la poursuite de cette guerre sans parvenir à un cessez-le-feu, sans fournir une aide humanitaire dans la mesure où le peuple palestinien de Gaza en a besoin, et la continuation du déplacement des Palestiniens de leurs terres sont autant de questions qui doivent être traitées avec le sérieux nécessaire.

Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la nécessité de trouver une voie politique menant à la création de l’État palestinien aux frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods-Est pour capitale. M. Choucri a indiqué, lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue turc Hakan Fidan à Istanbul, que les discussions ont porté sur les situations en Libye, en Syrie, au Soudan, au Yémen et en Somalie, ainsi que sur l’importance de travailler ensemble pour résoudre les problèmes existants et rétablir la stabilité.

Le ministre des Affaires étrangères a exprimé son aspiration à recevoir prochainement son homologue turc au Caire afin d’achever les préparatifs pour la tenue de la réunion du Conseil de coopération stratégique, dans le but d’organiser la visite du président Abdel Fattah Al-Sissi en Turquie dans un avenir proche. En réponse à une question sur les mesures diplomatiques prises par l’Egypte pour fournir un plus grand volume d’aide humanitaire à la bande de Gaza, M. Choucri a déclaré que depuis le début de la guerre à Gaza, l’Egypte avait déployé des efforts inlassables pour fournir de l’aide aux civils à Gaza, rappelant les obstacles dressés par Israël en ce sens dont l’attaque militaire contre le poste-frontière de Rafah.

L’Egypte, en coopération avec ses partenaires internationaux, souligne la nécessité d’acheminer l’aide humanitaire en quantités requises pour répondre aux besoins du peuple palestinien, a dit M. Choucri, notant que l’Egypte avait établi un centre à El-Arich pour collecter l’aide de tous les pays du monde, y compris celle turque. Il a dit que l’Egypte n’est pas satisfaite face aux quantités de l’aide qui entrent à Gaza.

Interrogé sur la tension et l’escalade militaire entre l’Iran et Israël et leurs répercussions sur la région, le ministre des Affaires étrangères Sameh Choucri a exprimé sa profonde préoccupation face à l’escalade en cours dans la région.

Depuis le début de l’escalade militaire dans la région, l’Egypte a averti que la guerre à Gaza entraînerait une expansion du conflit et des tensions dans la région, ce qui aurait pour conséquence de cibler la navigation dans la mer Rouge et d’avoir un impact négatif sur l’économie mondiale, a répondu M. Choucri.

Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que l’Egypte avait appelé à la retenue et à ne pas sombrer dans une confrontation militaire directe et indirecte entre l’Iran et Israël, notant que l’escalade militaire en cours entre les deux parties n’est pas dans l’intérêt du peuple palestinien ni de la région, mais conduira plutôt à davantage de tensions et d’effets négatifs sur les peuples de la région.

M. Choucri a indiqué que l’Egypte œuvrait par tous les moyens à travers ses communications pour éviter l’aggravation de la situation, appelant au règlement de tous les problèmes via le dialogue et conformément aux principes de la légitimité internationale et à la Charte des Nations Unies.

Et le ministre d’ajouter que l’escalade militaire entre l’Iran et Israël a détourné l’attention de la communauté internationale des conditions tragiques dans la bande de Gaza.

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le Qatar avait joué un rôle important au cours de la période révolue avec l’Egypte et les Etats-Unis dans le cadre des négociations en cours pour parvenir à un cessez-le-feu, libérer les détenus, et fournir de l’aide à la bande de Gaza.

L’Egypte, a-t-il dit, poursuivra ses efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat afin de préserver la vie des civils et la cause palestinienne, soulignant que l’Egypte évitait toute tentative ou toute politique visant à liquider la cause palestinienne, à travers le déplacement du peuple palestinien de son territoire dans le but de s’emparer des terres et d’étendre la colonisation.