A première vue, la multiplication des initiatives en faveur de la finance durable est une bonne nouvelle pour le climat. En Bourse, les indices ESG pullulent. Mais ils sont loin d’être la panacée : plus qu’une solution pour l’environnement, ils répondent avant tout à des problématiques d’image et de captation de flux financiers massifs, selon Les Echos, le 30 novembre 2021. « La version ESG de l’indice de référence CAC 40 d’Euronext permettra aux investisseurs de financer des projets et des entreprises à fort impact », se félicitait Stéphane Boujnah, le patron de l’opérateur boursier paneuropéen, à l’occasion du lancement de l’indice CAC 40 ESG en mars dernier. C’est l’un des derniers grands indices boursiers mondiaux à avoir été décliné en version responsable, après le S&P 500 américain en 2019 et le DAX allemand l’année dernière.
Tous sont articulés autour de la même promesse : participer à la construction d’un écosystème financier durable et accélérer la transition vers une économie soutenable. Mais derrière les belles formules, à quoi servent concrètement ces indices boursiers ? Visiblement, tout le monde a l’air d’y croire, mais permettent-ils vraiment d’orienter les flux financiers vers les meilleurs élèves en matière d’environnement ou constituent-ils un énième exemple de greenwashing ?