Par Amr Al-Chobki
Al-Masri Al-Youm
L’on ne parle plus d’Afghanistan après que ses nouvelles faisaient la Une des journaux et des agences de presse. C’était la première des nouvelles sur les chaînes satellites jusqu’à ce que les Etats-Unies ont retiré leurs troupes d’Afghanistan. Dès lors, aucune nouvelle sur ce pays ni sur le peuple sauf les nouvelles d’attentats terroristes perpétrés par Daech dans les quatre coins du pays. Daech a perpétré, depuis l’arrivée des Talibans au pouvoir en août dernier, des dizaines d’attentats terroristes (…) faisant des centaines de victimes et de blessés. Selon les estimations de l’ONU, Daech regroupe entre 600 et 1000 combattants au Nord et à l’Est de l’Afghanistan y compris les cellules dormantes de Kaboul. (…) Bien que le climat embrassant Daech soit limité, il existe un risque à cause des éléments qui n’ont pas rejoint le nouveau Gouvernement. (…) Selon les indices, des contacts ont lieu entre Daech et des anciens éléments de l’armée afghane. C’est vrai qu’un nombre limité d’éléments militaires a rejoint Daech mais ceci constitue un risque (…) C’est déplorable que les médias n’accordent de l’intérêt à un pays comme l’Afghanistan, avec son poids et son histoire, qu’à cause de l’occupation américaine, puis du retrait des troupes américaines, des actes terroristes ou des mouvements féministes. Pourtant, il faut évoquer la grande crise alimentaire à laquelle l’Afghanistan est confronté, ainsi que la crise économique (…). Il est impossible d’oublier tout un pays pour la simple raison que les Etats-Unis s’en sont retirés. Il s’agit d’un pays, d’un peuple qui a le droit de vivre comme les autres peuples de la terre quel que soit le rejet envers le mouvement des Talibans.