La vaste carrière artistique d’El Saadani s’étend sur plus de 50 ans. Mieux connu pour son rôle dans « Layaly El Helemya », dans le rôle de Soliman Ghanem, le “doyen”maire le plus célèbre de la TV.
Dans les années soixante du siècle dernier, un jeune homme d’une vingtaine d’années, au teint maigre et roux, est apparu sur le petit écran. On l’appelait « Abou Al-Makarem ». Il avait des traits innocents, des vêtements miteux et un chapeau de paysan. (…) Il parlait en langue des signes et se balançait frénétiquement tandis que les gens glorifiaient Dieu, à gauche et à droite.
C’était la première fois que le public voyait cet artiste égyptien en noir et blanc, à travers la série « La Victime », qui constituait la première partie du quintette inachevé « Al-Saqia » du grand écrivain Abdel Moneim El-Sawy.
Le téléspectateur ne se doutait pas à l’époque que les murmures du jeune homme muet se transformeraient en une voix dure et sobre, liée au nom de Salah Al-Din Othman Al-Saadani, dont le nom, porteur d’un parfum d’histoire, se confond avec celui de Salah Al-Din. Cette illustre star est née dans le gouvernorat de Menoufia, au sud du Delta du Nil en 1943.
Al-Saadani est diplômé de la Faculté d’agriculture de l’Université du Caire, il se tenait sur scène aux côtés de son camarade de classe Adel Imam qui l’a emmené dans le monde de l’art. Leur amitié s’est étendue tout au long de leur vie.
Al-Saadani a grandi sous la garde de son frère aîné, le grand journaliste Mahmoud Al-Saadani, qui a enrichi sa personnalité culturellement.
Le regretté acteur vétéran a un certain nombre de rôles emblématiques à son actif, notamment « Arabesque », « Ragol Men Zaman El Awlama », entre autres.
La série « Beit El Kaserat », sortie en 2013, était sa dernière œuvre.