“Le monde est prêt” pour une femme à la tête des Nations unies pour la première fois, estime Michelle Bachelet, ex-présidente du Chili et candidate à la direction de l’organisation, dans un entretien avec l’AFP.
Mme Bachelet, deux fois présidente du Chili, de 2006 à 2010 puis de 2014 à 2018, a été proposée en septembre au poste de secrétaire générale de l’ONU par le président de gauche Gabriel Boric.
Lundi, la socialiste a rencontré le président élu du Chili, l’avocat d’extrême droite José Antonio Kast, qui décidera s’il soutient sa candidature ou non une fois entré en fonctions le 11 mars prochain.
En 80 ans, jamais une femme n’a été élue secrétaire générale de l’ONU et un seul représentant d’Amérique latine, le diplomate péruvien Javier Pérez de Cuéllar, a dirigé l’organisation, de 1982 à 1991.
Selon une pratique non réglementée et pas toujours respectée, le secrétariat général se transmet par rotation entre les grandes régions du monde. Cette fois, ce serait le tour de l’Amérique latine et les appels se sont multipliés pour qu’une femme dirige enfin l’ONU.
Dans un entretien à Santiago lundi, Mme Bachelet a évoqué une “opportunité historique” pour qu’une femme apporte “une contribution différente grâce à un leadership différent”.
Mme Bachelet a marqué l’histoire au Chili en devenant la première femme à accéder à la présidence du pays. Après son premier mandat, elle a pris la tête de la toute nouvelle agence ONU Femmes. Entre 2018 et 2022, elle a exercé les fonctions de Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.





