Imagine-toi dans un monde où tes vêtements sont fabriqués d’unités de pixels au lieu des tissus.
Imagine-toi qu’en cliquant sur un bouton, tu peux avoir une garde-robe entière de vêtements sans devoir te rendre au magasin ou passer du temps et des efforts à trouver ce qui te convient. Alors il faut constater que l’air numérique prend de plus en plus de place dans notre quotidien, il prend aussi place dans la mode ! Il s’impose!Le concept même peut sembler déroutant, quel est l’intérêt d’acheter un vêtement qu’il est impossible de toucher ? La réponse est si simple : c’est que ces habits sont accessibles à tous et toutes, plus ludiques et moins polluants que leurs alter ego physiques.
Certes, les vêtements virtuels pourraient bientôt redéfinir notre rapport à la mode et au monde.
Ce qui peut vous surprendre aussi est que vous pouvez obtenir des vêtements que vous ne trouverez peut-être en ré-alité en raison des lois de la physique, comme une robe faite d’eau ou d’éclairage, ou même une veste en cuir avec un pantalon vert vif pour ressembler aux super-héros !Certains pourraient penser qu’avoir une “garde-robe numérique” est une chose irréalisable ou bien ressemble à un film de science fiction.
Cependant, la même chose a été dite lorsque les générations précédentes ont imaginé pouvoir un jour appeler leurs amis grâce à leurs montres-bracelets, et aujourd’hui, toute une industrie basée sur cette technologie relie les gens partout dans le monde et génère des revenus importants pour l’économie mondiale.Il y a deux ans, le président exécutif d’une des compagnies de sécurité à San Francisco a payé 9500 dollars le prix d’une robe pour sa femme.
Ce qui est un prix très exagérée pour une robe sur-tout si elle ne le portait qu’une seule fois. Mais la surprise c’est que la robe est numérique, il a été fabriqué spécialement pour sa femme.
C’est-à-dire que sa femme peut le porter virtuellement, prendre des photos en le portant pour les publier sur les réseaux sociaux sans qu’une autre femme dans le monde puisse le porter.
Les vêtements virtuels
C’est un processus très simple, les clients choisissent les vête-ments électroniques qu’ils veulent porter, tout comme ils les choisissent via une boutique en ligne ordinaire, puis ils doivent télécharger une photo d’eux-mêmes sur lesquels ils souhaitent installer les vêtements électroniques, et en utilisant un logiciel 3D, les exploitants du site superposent les photos des clients sur leurs vêtements électroniques commandés et les leur renvoient, après avoir payé les vêtements bien sûr.Comme dit Caroline Mayer, spécialiste en psychologie, “c’est ainsi que vous pouvez obtenir le meilleur dans les deux mondes, le monde réel et virtuel”.
Les gens sont toujours liés à tout ce qui est nouveau et beau. Ce nouveau trend des habits numériques répondra aux besoins des gens qui veulent porter des vêtements à chaque fois qu’ils prennent des photos sur la toile.
Cette technique numérique correspondra aux gens qui sont toujours en quête des photos exemplaires et parfaites. Si vous n’aimez pas ce que vous portez mais que vous aimez où vous vous trouvez, vous avez maintenant la possibilité de changer votre garde-robe, d’améliorer numériquement votre image pour donner l’impression que vous portez les vêtements les plus récents et les plus luxueux, le tout simplement avec quelques dollars. Plus important encore, la “mode numérique” promeut l’idée que n’importe qui, quels que soient son type de corps, sa taille ou son sexe, peut porter n’importe quoi, donnant un tout nouveau sens à l’expression “taille unique” et éliminant également l’idée du manque de produit.
Parce que vous pouvez fabriquer des vêtements au nombre que vous souhaitez.
Amide l’environnement
Ce n’est pas le seul bénéfice des habits virtuels, il y en a assez et plus im-portant. Ces vêtements présentent des so-lutions amies de l’environnement qui diffèrent totalement des façons traditionnelles.
Les maisons de haute couture ne consomment que des informations et n’exploitent que leur imagination et leur créativité.Pourtant, l’industrie des habits produit chaque année 150 milliards de pièces dont 80% se retrouvent dans les poubelles ou bien brûlées.
Les déchets qui y sont associés sont des déchets de textiles dans les étapes de fabrication, de la pollution résultant de la teinture et du traitement des tissus ainsi que des chutes de microfibres.
Après tous ces efforts et cette pollution, ces pièces deviennent démodées et ne sont plus au goût du jour car les courants de mode changent trop rapidement, ce qui était à la mode hier ne le sera peut-être plus demain.
Bien que la « mode numérique » offre une opportunité de durabilité et résolve les problèmes environnementaux rencontrés tout au long du cycle de vie d’un produit, un vendeur d’habits numériques affirme que l’empreinte carbone totale de la production d’une seule pièce numérique est moins de 95%, un taux inférieur à la moyenne des vête-ments physiques.
Tandis que de récentes recherches estiment qu’au total, les acheteurs de mode et les créateurs participant aux semaines de la mode à New York, Londres, Paris et Milan ont contribué à 241 000 tonnes d’émissions de di-oxyde de carbone par an.
La production des habits numériques est plus respectueuse de l’environnement et limite la production de déchets.
La mode numérique également réduit les taux de production et le temps de commercialisation surtout avec la propagation du Covid-19 dans notre vie et comment il continue à influencer son rythme. Cette pandémie qui a fait du voyage une rareté et une difficulté dans l’obtention des échantillons et de matériels physiques nécessaires au produit fabriqué.
A travers l’innovation des produits, une célèbre marque de sport a diminué sa consommation d’eau de 17,4% et réduit ses coûts de marketing de 30%.
Le jeu Kim Kardashian : Hollywood, qui permet aux utilisateurs d’habiller un avatar avec des vête-ments de Roberto Cavalli, Balmain et Karl Lagerfeld, a généré plus de 240 millions de dollars de ventes depuis son lancement en 2014.
Les sceptiques
Jusqu’aujourd’hui, de nombreux sceptiques refusent l’idée “de vêtements virtuels”. Ils l’ont décrit comme “une nouvelle mode pour les empereurs de l’ère de l’Internet”.
D’autres voient que c’est un signal de recul de la domi-nation de l’élément humain face aux écrans électroniques. Tandis que l’obsession des films de science-fiction augmente et des costumes de superhéros.
Ces derniers constatent que leurs personnalités sur la toile n’est qu’une extinction de leurs personnalités en ré-alité. La mode numérique leur offre la façon idéale de choisir comment est leur look dans le monde virtuel.