Visite du département des antiquités égyptiennes, au Louvre, avec son conservateur général, qui publie un fascinant essai qui cerne la pensée des anciens Egyptiens.Le Louvre et ses alentours étaient relativement déserts le mardi 27 mai, jour de fermeture du musée, où l’égyptologue Christophe Barbotin a convié une cohorte de journalistes afin de fêter la parution du Monde par les hiéroglyphes, ouvrage dans lequel il tente de résumer son approche de cette civilisation aussi fascinante qu’insolite.Exercice difficile, prévient-il en guise d’introduction à la promenade commentée dans le département des antiquités égyptiennes du musée, dont il est conservateur général. Car notre regard sur l’Egypte ancienne est entaché de bien des anachronismes. Il donne en exemple l’art égyptien qui peint « les hommes en rouge et les femmes en jaune. Cela a fait dire que, comme madame reste à la maison, elle est pâlotte. Pure transposition du XIXe siècle ! C’est une convention qui détermine les sexes et dont on ne connaît pas l’origine.