L’Âge d’or, le mythe relaté par Hésiode et Ovide pendant l’Antiquité, est au cœur de la nouvelle exposition temporaire du musée Courbet. Le temps de l’innocence, de l’abondance, de la paix. Un temps bien lointain et révolu à découvrir grâce aux œuvres de Brueghel, Signac ou Vasari. À voir jusqu’au 1er octobre, www.francetvinfo.fr.
L’Âge d’or, paradis, utopies et rêves de bonheur, de Brueghel à Signac, la nouvelle exposition temporaire du musée Courbet, situé dans la maison d’enfance du peintre à Ornans, fait voyager le visiteur dans l’un des plus anciens mythes, revisité par de nombreux artistes à travers les siècles.
Avec le soutien du Musée d’Orsay, 70 œuvres de la Renaissance au début du XXe siècle sont présentées. Les toiles de Gustave Courbet côtoient celles de Signac, Ingres, ou encore Vasari et Brueghel. Une exposition à voir jusqu’au 1er octobre.
Un monde où règne la paix, l’harmonie entre les Hommes et la nature, sans violence ni vices, avec un partage des richesses égalitaire… Un monde perdu mais qui inspira pendant des siècles de nombreux peintres. “C’est un mythe qui a été décrit par le poète grec Hésiode et le Romain Ovide, qui nous décrit cette histoire de l’Humanité qui commence par un moment parfait, idyllique, merveilleux où l’homme vit en parfaite harmonie avec la nature et les autres espèces. Personne ne se fait la guerre et tout le monde partage tout. Les caractéristiques de cet Âge d’or sont la paix, l’harmonie et l’abondance” explique Elinor Myara Kelif, commissaire scientifique de l’exposition.
Une quête individuelle et artistique
Avec son célèbre Chêne de Flagey, Gustave Courbet avait toute sa place dans cette exposition temporaire. “C’est l’arbre que l’on retrouve chez Ovide comme symbole de cet Âge d’or et qui protège l’Humanité par son feuillage millénaire. Pour Courbet, c’est une vision de cette période, ancrée dans son pays natal, source de bonheur individuel mais aussi artistique.” précise Benjamin Foudral, directeur du musée et commissaire de l’exposition.
Ici, on découvre la signification de ce mythe pour les artistes, de la Renaissance au début du XXe siècle. Pour Elinor Myara Kelif, “Il peut être vu comme une quête collective, pensée dans un objectif politique et social. Mais ce mythe peut aussi être une quête plus personnelle et ça, les artistes l’ont admirablement bien montré, avec des œuvres dans lesquelles ils expriment ce qu’est leur Âge d’or”.
Une exposition riche et didactique, où les toiles des grandes maîtres se dévoilent sous un jour nouveau. Les visiteurs retrouvent un paradis perdu, un thème toujours d’actualité.
