A travers l’émission Haza Al Sabah diffusée par la chaine Extra News, l’animatrice Ménna Farouk a tiré la sonnette d’alarme : une récente étude avertit que le réchauffement climatique au Proche-Orient et en Méditerranée se produit deux fois plus vite que dans le reste du monde. Ces régions subiront des hausses de températures atteignant les seuils critiques d’adaptabilité des humains : l’évaluation de la trajectoire d’un statu quo serait de +5 °C.
Il s’agit donc d’une situation dévastatrice qui risque de toucher un bassin de 400 millions d’habitants. L’invité de l’émission, le professeur en sciences écologiques, Dr Abdel Massih Samaane, a affirmé que le Proche-Orient se réchauffe à un rythme quasiment deux fois supérieur à celui de la moyenne mondiale avec des effets potentiellement dévastateurs pour les habitants et les économies.
Les habitants de cette région risquent d’être confrontés à des vagues de chaleur extrêmes, à des sécheresses prolongées et à une élévation du niveau de la mer, ajoute l’étude qui a révélé une augmentation moyenne de 0,45 degré Celsius par décennie au Proche-Orient et en Méditerranée orientale.
En l’absence de changements immédiats, la région devrait se réchauffer de cinq degrés Celsius d’ici la fin du siècle, a mis en garde l’étude. Pourtant, le ProcheOrient risque non seulement de souffrir gravement du changement climatique, mais aussi d’y contribuer largement, poursuit l’étude.
Cette région riche en pétrole pourrait bientôt devenir une des sources majeures d’émissions de gaz à effet de serre et dépasser ainsi l’Union européenne d’ici quelques années. L’étude met en garde contre une expansion des zones arides et une hausse du niveau des mers qui «entraîneront des changements importants au niveau des zones côtières et de l’agriculture ».